Des drones pour jouer au foot. Voici le drone soccer, un nouveau sport qui cherche à se faire connaître en France. Samedi 21 et dimanche 22 octobre, il était possible de s'y initier à la biennale du modélisme et de la maquette à Ceyrat dans le Puy-de-Dôme.
Mais quelle est donc cette activité étrange…Il y a de quoi s'étonner. Des drones enfermés dans une balle qui virevolte elle-même dans une grande cage. Et deux humains qui s’échinent à la faire passer dans des anneaux…Étrange, vraiment. C’était à Ceyrat dans le Puy-de-Dôme à la biennale du modélisme et de la maquette.
Presque une première en France. Enfin au moins en Auvergne. Car un nouveau sport est né : le drone soccer. Une sorte de foot donc mais qui se joue avec des drones. « On évolue dans une arène et on utilise 3 drones par équipe. Chaque drone attaquant est marqué d’un petit fanion. Le but est d’aller marquer en face. Les deux autres drones vont faire de la stratégie et de la défense. Et cela pendant 3 minutes. »
Richard Barbarin, président du club de drone soccer d’Orcines, est un as de la manette. Il est l’un des précurseurs auvergnats de ce sport apparu en Corée et qui fait ses premiers pas dans l’Hexagone depuis 2019. « La Fédération française de modélisme est en train de s’équiper. Des pays comme l’Allemagne, la Belgique ou les Pays-Bas sont en train de s’y initier. On devrait avoir les premières compétitions en 2024. »
Un sport qui cherche encore ses joueurs. L’espoir est qu’il y ait bientôt 30 équipes à l’échelle de la France. Et pour susciter l’engouement, rien ne vaut qu’une séance d’essai.
Exercice de concentration
« Je vais l’amener à hauteur et là, il est à vous ! ». Richard Barbarin confie la conduite du drone à un jeune déjà connaisseur de ces engins volants. « On commence par décoller le drone. On pousse, on pousse…Voilà » La balle vrombissante s’élève doucement dans les airs. « On ne cherche pas à entrer dans l’anneau, on cherche à se stabiliser à un mètre. »
Un grand exercice de concentration. Le drone s’agite derrière les filets qui le séparent des personnes venues goûter à de nouvelles sensations. Avant de marquer un but chez l’adversaire, il faut déjà devenir adroit à la manœuvre. « Cela apprend à faire du drone en intérieur, c’est un peu déroutant, il faut connecter tous les neurones et le cerveau mais c’est super ! », s’enthousiasme un nouvel adepte qui vient juste de lâcher les manettes.
« On a cette petite lumière bleue, c’est l’arrière de drone ». Au tour d’une petite blondinette de se lancer dans la bagarre. Richard Barbarin guide les mains de l’enfant. « J’ai marqué 5 buts ! », se réjouit-elle, déjà prête à recommencer. « C’est très sympa dans le sens où cela nous permet de toucher à la technique du drone », poursuit Fernand, son grand-père. « Après, il faut quand même de l’entraînement, c’est dur à contrôler », renchérit un jeune garçon du nom de Arthur.
Accessible à tous
Le drone soccer a séduit les visiteurs de ce salon du modélisme. Il séduit d’autant plus qu’il est accessible au plus grand nombre. Melvin est atteint de troubles de la concentration. Son handicap ne l'empêche pas d’essayer à son tour. « Ça lui permet de voir de nouvelles choses et de s’intégrer dans des activités plus complexes. Et c’est pas mal pour lui car ça l’oblige à se concentrer sachant que ça lui est difficile », indique Philippe, son père.
Le drone soccer suscite un tel intérêt qu’on en oublie presque le bourdonnement permanent de la machine. Pourtant si agaçant. BZZZZzzz zZzzzz ZZZZzz……
Propos recueillis par Cindel Duquesnois et Louison Fourment pour France 3 Auvergne