Ligne SNCF Clermont-Paris : plus de 17 heures de trajet, encore une nuit de galère pour les passagers d’un train

La nuit du jeudi 25 au vendredi 26 juillet, les passagers de l’Intercité Clermont-Ferrand - Paris ont dû la passer dans le train, bloqués à la gare de Nevers. Les pannes et trains annulés pour rejoindre la capitale se sont succédé.
 

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Le 27 juin dernier, les passagers partis en train de Paris à 17h57 étaient arrivés à Clermont-Ferrand le lendemain, à 8 heures. Un record, qui vient déjà d’être battu. Censés partir de Clermont-Ferrand à 17h30 jeudi 25 juillet, des voyageurs sont arrivés à destination seulement vers 11h vendredi 26 juillet : soit plus de 14 heures après l’heure prévue, ou dit autrement après 17 heures de voyage !
 

La galère a commencé dès le début. Le train Intercités 5982, départ prévu à 17h26, est parti avec du retard. Un grand classique sur cette ligne : le train a fini par partir, près d’une heure après l’heure prévue. Mais il s’est arrêté au nord de Nevers, en raison d’une chute d’arbre sur une caténaire. "Assez vite on nous a donné des bouteilles d’eau, et des pompiers sont passés dans les voitures, raconte Charles, un passager de 31 ans. Vers 19 heures, on nous a dit qu’on allait nous ramener jusqu’à Nevers pour passer là-bas, mais on a attendu jusqu’à minuit pour bouger. Il faisait hyper chaud, sans la clim on avait l’impression d’être dans un four à pizza. Des gens fumaient à l’intérieur, les toilettes étaient saturées. Avant d’arriver à Nevers on s’est de nouveau arrêté, des passagers ont commencé à perdre leur calme parce que l’information n’était pas claire. Les contrôleurs faisaient ce qu’ils pouvaient mais ils étaient débordés."
 

Une nuit passée à la gare de Nevers


Vers 2h du matin, le train arrive enfin à Nevers, où les passagers peuvent descendre s’aérer. "Là, rien, pas d’accueil, pas d’info, déplore Charles. En revanche il y avait tout un escadron d’agents de sûreté pour éviter l’émeute. On nous a distribué des boîtes repas, et on nous a dit de remonter dans le train pour y dormir en attendant de repartir avec le train de 5h50."
 

Problème : ce nouveau train est annulé, à cause d’une autre chute d’arbre. Les passagers doivent alors changer par deux fois de train, et prendre leur mal en patience, pour finalement prendre la direction de Paris à 7h40.  "J’ai jamais vécu ça de ma vie, déclare Charles. C’était estomaquant de voir tout le monde désemparé, y compris la SNCF."

  

"Eprouvant"


Gérald, passager de 42 ans, confie avoir été surpris de "la patience des gens, qui dans l’ensemble ont bien gardé leur calme". A Nevers, il a fait le choix de prendre un TER pour Vierzon, et d’y attendre un autre train pour la capitale. "C’est surtout ce matin que ça a été compliqué. Jusqu’à Nevers les personnes en charge ont été géniales, elles étaient dans la même galère que nous. A Vierzon l’accueil était moins chaleureux.
 

"J’ai vécu la même chose sur une autre ligne il y a 20 ans. Je suis épatée de voir qu’en 20 ans la SNCF n’apprend pas de ses carences", soupire Martine, 40 ans, montée dans le train à Moulins. "C’était éprouvant, il est temps d’aller vraiment se coucher".

De son côté, la SNCF explique qu’elle a dû faire face aux dégâts causés par les intempéries : "Le problème de l’événement c’est qu’il était évolutif. L’évolution de la situation dans le cas d’arbres qui tombent n’est pas forcément possible à prévoir. A chaque fois il faut envoyer des équipes pour constater les dégâts, et tout cela prend du temps", souligne un responsable. Celui-ci précise que les clients les plus fragiles et les mineurs ont été pris en charge à Nevers, et que le billet de tous les voyageurs sera remboursé à 200%.
 

 
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