Une petite vingtaine de personnes, membres de la Cimade, a protesté devant la permanence de Valérie Thomas, députée LREM du Puy-de-Dôme, contre le projet de loi asile et immigration, alors que les débats sur le texte commencent lundi 16 avril à l’Assemblée Nationale.
Rétrécissement de voie, sens interdit, virage à droite… Pour mieux exposer leurs griefs, les militants clermontois de la Cimade sont venus avec des panneaux de signalisation routière adaptés à leurs messages. Lundi 16 avril, ils étaient une petite vingtaine à manifester devant la permanence de la députée LREM du Puy-de-Dôme Valérie Thomas, dans le cadre d’une mobilisation nationale contre le projet de loi asile et immigration, débattu cette semaine à l’Assemblée.
Pour l’association qui vient en aide aux réfugiés et aux migrants, le texte « consacre un très net recul des droits et va, s’il est adopté par le Parlement, considérablement dégrader la situation d’un très grand nombre de personnes étrangères ». Les points qui fâchent sont nombreux, comme l’allongement de la durée légale de rétention ou la volonté de réduire à 6 mois les délais d’instruction de la demande d’asile : « le projet de loi fragilise la procédure », estime la Cimade qui dénonce un renforcement des restrictions et des contrôles.
En l’absence de la députée Valérie Thomas, le petit groupe de manifestants a été reçu par son attaché parlementaire.
Ces militants demandent le retrait du projet de loi et « une autre politique migratoire en totale rupture avec celle menée ces dernières années ».
« On ne peut pas prendre toute la misère du monde », a déclaré Emmanuel Macron dimanche soir lors d’une interview télévisée. « Nous sommes face à un phénomène migratoire qui va durer » et le droit d’asile auquel le chef de l’Etat se dit attaché, est « respecté », a-t-il assuré.
Les débats qui débutent lundi soir à l’Assemblée vont durer jusqu’à vendredi. Plus d’un millier d’amendements sont au menu, dont 200 des députés LREM, un record.