Louis Giscard d'Estaing, conseiller régional d'Auvergne-Rhône-Alpes, a renoncé à sa candidature à la présidence de l'UDI, a-t-il indiqué jeudi 18 janvier à l'AFP, en confirmant une information de L'Opinion.
"Je souhaitais revitaliser notre formation politique, mais il n'y a plus de possibilité réelle d'exercer cette influence depuis que les Radicaux et les Centristes d'Hervé Morin ont quitté l'UDI", a-t-il déploré, en expliquant renoncer à sa candidature."Ma démarche était de reconstruire le parti en mode confédéral, comme autrefois l'UDF. Mais, au lieu de s'ouvrir, le parti s'est rétréci", a-t-il encore fait observer.
Les Radicaux valoisiens ont quitté l'UDI en décembre 2017, après leur réunification avec le Parti radical de gauche, au sein du Mouvement radical. Les Centristes d'Hervé Morin ont quant à eux fait sécession avec la fédération centriste fin 2017. L'actuel président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, est désormais assuré d'être reconduit à la tête du parti en mars prochain, étant le seul à avoir réuni les 500 parrainages requis. Mais la liste officielle des candidats ne sera rendue publique que le 30 janvier, après validation d'une commission de contrôle.
Pas de rupture avec l'UDI
Louis Giscard d'Estaing avait annoncé sa candidature mi-novembre, et appelé son parti à "saisir l'opportunité d'occuper pleinement" l'espace politique laissé vacant par d'une part Emmanuel Macron, qui est "l'héritier de François Hollande, donc de François Mitterrand", d'autre part par M. Wauquiez, et sa position "moins pro-européenne, voire eurosceptique".
Sans être candidat à la présidence, le fils de l'ancien président de la République ne quitte pas pour autant l'UDI, a-t-il souligné, "bien que ce ne soit pas là où je peux être le plus utile". Le maire de Chamalières a par ailleurs indiqué se consacrer à son club de réflexion, LesIdées.fr. "Il vaut mieux créer des passerelles qui ne soient pas des structures partisanes", s'est-il justifié.