Ce mardi 26 janvier, à Clermont-Ferrand, une manifestation était organisée entre la place Delille et le rectorat pour dénoncer des conditions d’enseignement qui se dégradent. Ils étaient 400 selon la préfecture et 1 000 selon les syndicats.
Une manifestation était organisée ce mardi 26 janvier à Clermont-Ferrand, à l’appel de 6 fédérations syndicales, un appel national à destination des enseignants et des personnels de l’éducation. Partie à 10 heures de la place Delille en direction du rectorat, la manifestation a rassemblé plusieurs centaines de personnes (400 selon les services de la préfecture du Puy-de-Dôme et un millier selon les syndicats). Professeurs mais aussi AED (assistants d’éducation) ou AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap) étaient appelés à faire grève ce mardi.
Il y a un "ras-le-bol"
Ils dénoncent des conditions de travail et d’apprentissage pour les élèves qui se dégradent : « Nos salaires ne sont pas revalorisés, on a des suppressions de postes qui s’enchaînent dans le second degré, dans le premier degré, il n’y a pas les créations nécessaires. Nos conditions de travail se dégradent de jour en jour avec le confinement. Il y a un ras-le-bol », explique Patrick Lebrun, secrétaire FSU. Les manifestants étaient déterminés à obtenir gain de cause et prêts à continuer le mouvement « quelle que soit l’issue de cette journée », selon Patrick Lebrun.
Une absence de visibilité dénoncée
Ils réclament une revalorisation des salaires, une amélioration des conditions de travail, la généralisation de l’enveloppe de 150 euros pour l’achat de matériel informatique à tout le personnel de l’Education Nationale qui travaille à distance mais aussi plus de clarté dans les décisions gouvernementales : « On est dans l’incertitude, on n’a aucune visibilité. On ne sait pas ce qu’on doit faire ni comment on doit le faire », dénonce Patrick Lebrun.
Plus de protection face au COVID 19
Frédéric Campguilem, enseignant en collège et co-secrétaire CGT éducation, ajoute : « Il y a une contradiction énorme : on veut que l’école continue et pour cela, il faut donner des moyens supplémentaires à l’école, au lieu de ça, le ministre fait tout le contraire. » Il évoque 1 083 postes supprimés au niveau national, dont 54 sur l’académie de Clermont-Ferrand. Par rapport au COVID 19, les personnels de l’Education Nationale demandent à être mieux protégés, via des classes en demi-groupe ou la reconnaissance du COVID 19 en tant que maladie professionnelle.