Marche pour le climat à Clermont-Ferrand : « Pour notre futur il faut qu’on se bouge »

Dans les rues de Clermont-Ferrand, plus de 300 collégiens et lycéens se sont donné rendez-vous vendredi 20 septembre pour une nouvelle marche pour le climat. L’occasion pour ces jeunes d’exprimer leurs inquiétudes et leur détermination à faire bouger les choses.
 

A l’occasion de la mobilisation mondiale contre le réchauffement climatique, 3 à 400 collégiens et lycéens ont défilé vendredi matin dans les rues de Clermont-Ferrand. Entre place Delille et préfecture, derrière les slogans et les affiches, la prise de conscience de la jeune génération n’est pas qu’une façade.

Une larme verte à l’œil


Quelques cartons de récup’ ont servi de support aux messages portés par des adolescents autorisés à sécher les cours de leurs collèges ou lycées. Parmi toutes les pancartes brandies à bout de bras,  cette lycéenne émet un vœu : “ Quand je serai grande, je voudrai être vivante ». Quand sa voisine, en plein cortège, au milieu de la rue, s’excuserait presque auprès des passants aux cheveux grisonnants qui regardent passer le défilé: « Désolé de vous déranger mais on sauve nos vies ». Créatifs, ces jeunes manifestants n’en demeurent pas moins actifs. Dans leur quotidien, ils s’emparent aussi des préconisations de leurs aînés. Ainsi Daphnée, 14 ans, une larme peinte en vert à l’œil (symbole de l’urgence climatique) explique que chaque jour, en famille, elle «évite tous les produits trop plastifiés, emploie des éponges réutilisables et réduit sa consommation de viande ».

Mila, 14 ans, covoiture pour aller au lycée


Au milieu de tous, un ado porte ce slogan sur son dos: « vos devoirs avant les nôtres ». Mila, 14 ans, élève de seconde, fait écho à ce message ciblé: « Il y’a plein d’adultes qui ne comprennent rien, alors nous, pour notre futur, il faut qu’on se bouge ». Ses gestes éco-citoyens ? « Prendre les transports en commun, ramasser les déchets dans la rue, pour les mettre à la poubelle. Et puis chaque jour, pour aller au lycée j’utilise, à l’aller comme au retour, le covoiturage entre mon village de Plauzat (Puy-de-Dôme) et mon lycée (Jeanne d’Arc de Clermont-Ferrand) ».

« On est plus chauds que le climat »


Pour beaucoup, cette prise de conscience n’a donc pas attendu le nombre des années. L’expression de cette jeunesse est le fruit d’une leçon répétée à l’envi par les lanceurs d’alerte. Floeme, 17 ans, en terminale au Lycée Blaise Pascal reconnait être devenu, depuis un an, « sensible aux messages et avoir compris l’impact de chacun de nos gestes sur la planète. Depuis quelques mois, je trie donc mes déchets, je privilégie la marche ou le vélo, je mange local mais je ne suis pas encore végétarien ». Aux slogans se mêlent aussi les chants. Le tube de Gilbert Montagné « On va s’aimer », revu et corrigé, devient « On va bouger, sur une place ou dans une vieille allée, à Jaude ou Montjuzet, on va bouger dans le monde entier, à en crier toujours, toujours plus fort, que la terre se meurt ». Dans les rues de Clermont-Ferrand  l’effet Greta Thunberg, icône contre le réchauffement, a donc été mesuré et ne semble pas sans lendemain. Avant de retourner en classe, les jeunes manifestants ont prévenu, d’une seule et même voix : « On est plus chauds que le climat ! ».
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