Marine Le Pen fait campagne chez les agriculteurs

Vendredi, dernier jour du sommet de l'Elevage, dernière chance pour les politiques qui n'y ont pas encore été vus de s'y afficher. C'est le jour qu'a choisi Marine Le Pen, présidente du Font National, pour venir prendre un bain de foule à Cournon-d'Auvergne, sous haute protection.   

On l'attendait à la porte principale, et c'est par une entrée latérale que Marine Le Pen a débarqué, avec son service d'ordre, au sommet de l'élevage. A 11h tapantes, pour trouver la présidente du Front National, ne restait plus qu'à trouver l'endroit où se massaient le plus grand nombre de caméras au mètre carré au Sommet, et le tour était joué.

Direction donc le Hall 3, celui des bovins. car dans cette visite hyper médiatisée en pleine campagne en amont des présidentielles, mieux vaut une photo avec les vaches. Et c'est bien là qu'on retrouve la présidente du Front National, cachée derrière son impressionant service d'ordre.  Pour l'approcher, ce sera une autre paire de manches. Et pour réussir, mieux vaut vouloir faire un selfie avec elles que lui poser trop de questions. Car là où sa garde rapprochée crée un passage pour permettre aux curieux de l'approcher, la même garde est capable de faire une barrière infranchissable aux journalistes.


Au bout d'une demi-heure très "people" dans les allées, avec photos, sourires et serrages de mains de rigueur, petite pause imposée par Madame Le Pen au stand de l'interprofession de la viande. Les journalistes en sont encore plus visiblement écartés : il ne reste plus qu'à patienter. Trente minutes plus tard, elle en sort, tout sourire. L'heure est maintenant venue de parler politique.

Alors bien sûr, la question de l'agriculture
est posée. Une occasion immédiatement saisie par Marine Le Pen pour lancer une charge contre l'Europe. "L'Europe que j'appelle de mes voeux est une Europe des nations et accessoirement, l'Europe de la régulation". Sortir de la PAC ? Pourquoi pas... "Si je dois le faire, je le ferai, et je mettrai en place la PAF, la politique agricole française qui permettra de répondre aux objectifs qui étaient ceux de la PAC et qui sont aujourd'hui totalement oubliés."

Mais bien vite, le discours s'éloigne pour reprendre des thèmes de campagne bien moins campagnards."La politique des migrants et l'agriculture sont les deux gigantesques échecs de l'Union Européenne. Par conséquent, M Juncker envisage decondamner à 250 000 euros d'amende par migrant les pays uqui refuseraient la locallisation des migrants. On voit que c'est ce que j'appelais l'Europe à la schlague ( déf : Châtiment disciplinaire autrefois en usage dans les armées allemandes et autrichiennes, et qui consistait en coups de baguette. A la schlague : de mannière autoritaire et brutale), l'Europe à la trique, l'Europe qui sanctionne, l'Europe qui brutalise, l'Europe qui impose ! Ce n'est pas cette Europe-là que nous voulons ! Et cette Europe-là est massivement rejetée par les peuples. Alors qui doit avoir raison, les peulpes, la démocracie, ou M Juncker ?"

"Avec les organisations internationales, je participerai avec un certain nombre de pays à la création d'un cordon humanitaire dans les pays d'origine, dans lesquels les populations seraient préservées des conflits, mais dans lesquels nous refuserions qu'ils accèdent à nos territoire européens où nous n'avons ni  la possibilité, ni les moyens de les accueillir."


Pour en revenir à l'agricuture, parce que nous sommes quand-même au Sommet de l'élevage, il n'a pas été possible d'en savoir beaucoup plus sur cette fameuse PAF, politique agricole française, vendredi matin. Et là n'était peut-être pas l'essentiel dans cette visite de Marine Le Pen, venue faire un peit bain de foule bien organisé au Sommet.
Lors de son déplacement au Sommet de l'élevage, Marine Le Pen à répondu aux questions de l'une de nos équipes. ©France 3 Auvergne

 

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