Les investigations complémentaires menées sur le vaccin Méningitec, dont des lots défectueux avaient été rappelés en 2014, "confirment l'absence de risque" pour la santé des personnes vaccinées, a annoncé lundi l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

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"Les résultats des analyses complémentaires réalisées par l'ANSM dans ses laboratoires de contrôle, ainsi que l'avis des experts sollicités dans le cadre du Comité scientifique spécialisé temporaire (CSST), confirment l'absence de risque lié au défaut qualité pour les personnes ayant été vaccinées par le vaccin Méningitec", indique-t-elle dans un communiqué.

Une nouvelle analyste menée après des "tests contradictoires"


En décembre 2015, l'ANSM avait déjà relevé une absence de risque sur la base des résultats des premières analyses. Pour autant, elle avait décidé mi-avril de mener des expertises complémentaires après "avoir pris connaissance" de récents tests "contradictoires", citant deux analyses récentes dont les résultats divergent.

L'une, demandée à un laboratoire français dans le cadre d'une procédure judiciaire, "n'aurait pas montré d'anomalies susceptibles de présenter un risque pour les personnes vaccinées". A l'inverse une analyse italienne "aurait conclu à un risque potentiel pour la santé en lien avec la présence de particules de métaux" dans le vaccin, selon l'agence.

Méningitec était utilisé chez les nourrissons à partir de deux mois, les adolescents et les adultes, pour les protéger contre les méningites provoquées par des méningocoques de type C.

Après la découverte de plusieurs seringues de vaccin défectueuses, présentant de la rouille sur le bouchon, le laboratoire américain Nuron Biotech avait procédé à un retrait mondial de 21 lots de ce vaccin en 2014.

En France, tous les lots ont été retirés du marché par précaution en septembre 2014.

Quelles ont été investigations menée par l'ANSM ? 


Pour ses investigations complémentaires, l'ANSM précise avoir "réalisé des analyses de seringues de Méningitec provenant de trois lots différents ainsi que, à titre comparatif, l'analyse de cinq autres vaccins, d'un médicament injectable non vaccinal et de sérum physiologique injectable".

"Les résultats obtenus, par ces deux techniques sensibles et complémentaires, montrent la présence de métaux à l'état de traces dans tous les médicaments injectables analysés, y compris le sérum physiologique", explique-t-elle, relevant qu'il n'apparait pas ainsi de spécificité de Méningitec par rapport aux autres produits testés ni d'hétérogénéité notable entre les différents échantillons de ce même vaccin.

"Les membres du CSST ont considéré que la présence de ces traces, qui ne peuvent pas être quantifiés par des techniques pourtant sensibles, est le reflet de la réalité environnementale et ne doit pas être considérée comme un risque sanitaire", conclut l'ANSM.

Plusieurs centaines de plaintes à Clermont-Ferrand 


Plusieurs centaines de familles en France ont à ce jour porté plainte, devant le tribunal de grande instance de Clermont-Ferrand, contre le laboratoire CSP (Centre Spécialités Pharmaceutiques), basé à Cournon, responsable de la mise sur le marché du vaccin dans l'Hexagone.

Elles l'accusent d'avoir importé des seringues susceptibles de contenir des résidus de métaux lourds, qui, selon elles, pourraient être responsables de diverses pathologies chez les personnes vaccinées.

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