L’ancien joueur de rugby Christophe Dominici a été retrouvé mort mardi 24 novembre dans le parc de Saint-Cloud. Son ancien coéquipier au Stade français et en équipe de France, Christophe Juillet salue sa mémoire.
Le monde du rugby est en deuil. On a appris mardi 24 novembre la disparition à l’âge de 48 ans de Christophe Dominici. L’ancien international a été retrouvé mort dans le parc de Saint-Cloud. Depuis Clermont-Ferrand où il est installé, Christophe Juillet a appris la terrible nouvelle par une notification sur son téléphone. L’ancien joueur de l’ASM Clermont Auvergne de 1989 à 1997 partageait plus que le même prénom et la même passion du rugby avec Christophe Dominici. Très ému, il confie : « C’est la surprise et la stupéfaction. J’ai du mal à y croire. Ca a l’air d’être la réalité. Je vous avoue que je suis choqué par cette nouvelle. J’ai vécu des moments extraordinaires à ces côtés. J’ai eu la chance de jouer à ses côtés en équipe de France, en club. C’est de bons moments partagés, de bons moments de vie. On a vécu de grands moments rugbystiques ensemble ».
L’ancien troisième ligne a côtoyé Christophe Dominici il y a un peu plus de 20 ans. Il raconte : « Mes premiers souvenirs avec lui remontent à 1997, quand il arrivait de Toulon. On venait de clubs d’un peu partout en France. Il hésitait encore entre le foot et le rugby ! Il était fait comme un crayon mais il avait une rage incroyable ». A l’évocation de son coéquipier, lui revient en tête le Bouclier de Brennus. Christophe Juillet affirme : « Il y a la première finale gagnée avec le Stade Français en 1998. C’était un grand moment de notre vie à tous ». Il poursuit : « On a joué en club 5 saisons ensemble. Il en a fait un petit peu plus car il était plus jeune que moi. On a gagné plusieurs titres ensemble, avec deux championnats. Il y a eu la Coupe du monde de rugby 1999 et en 2000 à Marseille, on avait battu les All-Blacks. C’était un grand moment aussi ».Il était fait comme un crayon
Révélé en équipe de France
Mais c’est surtout en équipe de France que le talent de Christophe Dominici a été remarqué. Les images de la Coupe du monde de rugby de 1999 ont hanté de nombreux fans de rugby. Son ancien partenaire sur le terrain souligne : « En équipe de France, les souvenirs forts datent de la Coupe du monde 1999, où il éclate. Il est LE joueur, la référence à son poste. Il est au maximum de sa carrière, il va avoir 4-5 belles années devant lui. C’était l’euphorie. Il y avait un vrai groupe, et aujourd’hui certains sont les hommes forts du rugby français. Quand on regarde cette génération de 1999, ce sont maintenant pour beaucoup des entraîneurs ou des managers de clubs de première division et ça se passe pas trop mal. On était une belle bande de potes et on a vécu de grands moments. On peut se perdre mais on se retrouve toujours sur les mêmes valeurs ».L’autre Christophe salue la mémoire de son ami : « Christophe, on ne l’attendait pas. Il était explosif, il ne lâchait rien. C’était vraiment un gagneur. Il aimait la vie et ça transpirait dans le rugby. Il était abordable, avec du tempérament. Il avait une vitesse et un sens du jeu incroyables. C’était un sacré coéquipier, un bon branleur, il en faut dans les équipes ! C’était le pitre, toujours en train de faire des conneries mais qui était pétri de talent ».C’était un sacré coéquipier, un bon branleur, il en faut dans les équipes !