Mort de Valéry Giscard d’Estaing : l’hommage de la classe politique

Dès l’annonce du décès de Valéry Giscard d’Estaing, mercredi 2 décembre, la classe politique lui a rendu hommage.
 

Les hommages se multiplient à l’annonce de la mort de Valéry Giscard d’Estaing, le mercredi 2 décembre.

Le président de la Région Auvergne Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez (LR), a voulu saluer sa "grande intelligence" mais aussi sa capacité et son goût pour les grands projets." Chez nous, en Auvergne, il s'est battu pour sortir énormémént de projets : Vulcania, la Grande Halle, le désenclavement du territoire... C'est cette image que je voudrais garder de Valéry Giscard d'Estaings. C'est pourquoi nous avons pris la décision de nous rapprocher de la famille, afin que son nom soit associé à Vulcania qui est une réalisation emblématique de la façon dont il a voulu porter l'Auvergne."

L’ancien président de la République Nicolas Sarkozy a publié un communiqué sur Twitter : « J’apprends avec une grande tristesse la mort de Valéry Giscard d’Estaing qui aura œuvré toute sa vie au renforcement des liens entre les nations européennes, cherché et réussi à moderniser la vie politique, et consacré sa grande intelligence à l’analyse des problématiques internationales les plus complexes. Il est un homme qui a fait honneur à la France, un homme pour qui j’ai éprouvé de l’admiration et avec qui j’ai toujours eu plaisir à débattre. Carla et moi-même présentons à son épouse et à ses enfants l’expression de nos vœux émus. Que Valéry Giscard d’Estaing repose désormais en paix aux côtés de ses parents et de sa chère fille disparue si cruellement ».

Son fils Louis Giscard d'Estaing, maire de Chamalières (Puy-de-Dôme) s'est exprimé au micro d'Europe 1. Il a rendu hommage « avant tout à l’exceptionnel homme politique, à celui qui a été un des très grands présidents de la République française. Il a indiscutablement été meurtri par le fait qu’en 81 son action politique n’a pas pu continuer au-delà de ce premier septennat, sachant qu’il considérait qu’il avait encore beaucoup de choses à faire. Toutes ses actions politiques, il voulait les poursuivre. Il y aurait eu d’autres moments qui auraient nécessité toutes ses capacités de visionnaire, de gestionnaire et de réformateur. » 

Le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau (LR), a regretté la perte "d'un grand serviteur de notre pays". Selon lui : "Valéry Giscard d'Estaing a été un président de Région visionnaire, à la tête de ce qui était alors la Région Auvergne. Il permit à ce territoire si proche de nous dans de très nombreux domaines, de progresser et se développe de manière spectaculaire." 

Brice Hortefeux, ancien ministre (LR) et conseiller régional Auvergne-Rhône-Alpes, indique : « Ayant eu la chance de côtoyer Valéry Giscard d’Estaing et, d’une certaine manière, d’apprendre en l’observant au sein du Conseil régional d’Auvergne pendant deux mandats, je m’associe aux nombreux hommages qui lui sont à juste titre rendus. Hommage d’abord à son action locale, car au-delà de son désenclavement, l’Auvergne lui doit beaucoup, du Zénith à la Grande Halle et bien sûr Vulcania. Hommage à l’Européen qui a notamment encouragé la démocratisation des institutions européennes en impulsant l’élection du Parlement européen au sein duquel je siège aujourd’hui. Hommage au chef de l’Etat qui, dépassant son propre milieu, a bousculé et innové en anticipant les évolutions de notre société. Hommage surtout sur un plan plus personnel, pour sa grande culture, son humour distancié et aussi les conseils avisés au jeune que j’étais ».

Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand a tweeté : "J'apprends avec tristesse le décès de l'ancien président Giscard d'Estaing. J'exprime toute ma sympathie à sa famille et particulièrement à son fils Louis Giscard d'Estaing".

L'ancienne sénatrice PS du Puy-de-Dôme, Michèle André, a déclaré : "Je n'ai pas été vraiment surprise car nous avions appris qu'il était souffrant depuis déjà plusieurs jours. C'est un pan de la politique nationale et surtout de la politique auvergnate qui s'en va avec lui. Je me souviens que le Parti socialiste m'avait présenté comme son adversaire quand il a voulu redevenir député. Je crois qu'il s'était senti un peu froissé qu'on lui oppose une jeune militante inconnue, à l'époque. Après, je l'ai fréquenté beaucoup plus, puisque j'ai siégé au Conseil régional lorsqu'il en était le président. On sentait une distance, une certaine froideur ou peut-être une réserve, je ne sais pas. Je me souviens, lorsqu'il s'est présenté face à Roger Quilliot à la mairie de Clermont-Ferrand, il était venu assister à un match d'une petite équipe qui avait de l'ambition. À l'époque, j'étais adjointe au sport donc je suis venue également. Il ignorait tout de la pratique du sport et, quand il est arrivé, les supporters l'ont un peu brocardé, et il paraissait un peu perdu dans ce stade parce que ce n'était pas son monde à lui. Il connaissait mal les pratiques, j'avais été un peu étonnée mais c'était très bonne enfant".


René Souchon, ancien président du Conseil régional d'Auvergne (PS), déclare : « J’ai ferraillé pendant tout un mandat avant que Pierre-Joël Bonté soit président et je lui ai succédé. Valéry Giscard d’Estaing était un homme exceptionnel du point de vue de l’intelligence mais qui avait un caractère pas facile pour ses opposants. Il y avait cependant entre nous une estime réciproque car au-delà des échanges, il avait une grande connaissance des dossiers et nous avions un intérêt partagé pour l’Auvergne ».

Danielle Auroi, députée européenne de 1999 à 2004,  députée du Puy-de-Dôme de 2012 à 2017, Les verts - EELV, affirme : « On n’était pas du même côté politique, il était un homme ultra-libéral mais nous étions deux européens convaincus mais pas avec la même vision. Ce sera un des présidents français qui a le plus fait évoluer l’Europe. En bonne féministe je retiens de lui la loi Weil sur l’avortement, mais sous la pression de la rue tout de même. Avec la majorité à 18 ans , Valéry Giscard d’Estaing a marqué la société française.».

Christine Pirès Beaune, députée (PS) du Puy-de-Dôme, souligne : "Toutes mes condoléances à la famille du Président ValeryGiscarddEstaing. L’occasion de se rappeler que sous son mandat le droit à l'IVG fut voté, et que pour la 1ère fois les parlementaires peuvent saisir le Conseil constitutionnel".

Le Premier Ministre Jean Castex indique dans un communiqué : "Le Président de la République Valéry Giscard d’Estaing, homme d’Etat, homme de progrès, homme de liberté, vient de nous quitter. Le Premier Ministre salue avec émotion sa mémoire et présente à sa famille et à ses proches ses plus sincères condoléances. Élu au moment où la France était confrontée à une crise économique majeure issue du premier choc pétrolier, il sut mettre en œuvre une politique économique et sociale marquée par le volontarisme et la solidarité. Il initia des réformes de société qui restent d’une profonde actualité en particulier pour les femmes et les plus jeunes. Il fit également progresser de façon significative la construction européenne et le rayonnement international de la France, dont il aura marqué l’histoire".

L'ancien Premier Ministre François Fillon déclare : "La disparition de Valéry Giscard d’Estaing tourne une belle page de l’histoire de France ou la modernisation n’était pas l’ennemie des traditions. Brillant, charmeur, attaché à la continuité de la nation française, il aura tenu le rang de la France dans le monde". 

Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand a salué la mémoire de Valéry Giscard d'Estaing, décédé à l'âge de 94 ans, qui "a apporté modernité et audaces" à la France. "C'est avec émotion que j'apprends le décès du Président Valéry Giscard d'Estaing. L'idéal européen perd l'un de ses fondateurs, la France, un Président qui lui a apporté modernité et audaces: majorité à 18 ans, légalisation de l'IVG...Respectueusement, à sa mémoire", a rendu hommage M. Ferrand sur Twitter.

François Bayrou (président du MoDem), à l'AFP. "Valéry Giscard d'Estaing avait tous les dons. Il dominait presque naturellement par sa prestance, sa distinction, sa langue, la vivacité de son intelligence et la force de ses intuitions. Pour des générations entières, notamment pour ceux qui se sont engagés auprès de lui dans leur jeunesse, il a fait souffler un grand vent de modernité sur la société française et fait naître un immense espoir de dépassement et de rassemblement." Michel Barnier, négociateur en chef de l'UE avec le Royaume-Uni, sur Twitter: "Pour Valéry Giscard d'Estaing, l'Europe devait être une ambition française et la France une nation moderne. Respect." Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI, sur Twitter: "L'UDI et toute notre famille politique est en deuil. La France lui doit le droit à l'avortement, le vote à 18 ans, la création de l'euro, l'indépendance énergétique nucléaire, les TGV, et tant d'autres choses! Merci Président!"

Marine Le Pen, présidente du Rassemblement National indique sur Twitter : "Condoléances aux proches de Valéry Giscard d’Estaing. Président d’une France en crise, il fut l’artisan de nouvelles libertés publiques et un ardent soutien du progrès technologique. En 2018, il confessa que sa plus grande erreur fut d’instaurer le regroupement familial". 

Anne Hidalgo, maire PS de Paris, souligne sur Twitter : "J'apprends avec émotion la disparition de l’ancien Président de la République Valéry Giscard d’Estaing. Je salue cet Européen convaincu qui a œuvré pour inscrire notre pays sur la voie du progrès. Il portait Paris dans son cœur et lui a toujours voué un intérêt tout particulier".
           
Rachida Dati, maire LR du 7e arrondissement de Paris, sur Twitter: "Engagement en faveur de l'Europe, des droits des femmes, des droits des jeunes, en gardant toujours à l'esprit cette certaine idée de la France qui nous manque tant aujourd'hui : c'était Valéry Giscard d'Estaing."

L'ancien Premier Ministre UMP Jean-Pierre Raffarin déclare sur Twitter : "V. Giscard d’Estaing restera le Président de la modernité et de la réforme. Il a soulevé nos espoirs, il a créé notre admiration. Les jeunes et les femmes ont trouvé avec lui une place nouvelle dans la République. La Démocratie française s’est affirmée Europeenne...Le cœur gros!".
           
Damien Abad, patron des députés LR, sur Twitter: "Dans ces temps difficiles, où le mal rôde et frappe dans le monde, je souhaite que la Providence veille sur la
France, pour son bonheur, pour son bien et pour sa grandeur." À notre tour de dire "au revoir" au Président #VGE, celui qui a fait entrer la France dans l'ère moderne
."
   
Christophe Castaner, président du groupe La République En Marche à l'Assemblée Nationale, a tweeté : "Hommage ému à Valéry Giscard d’Estaing. Avec l’Europe au cœur, il a écrit une page forte de l’histoire de notre République. Son action moderne et résolument progressiste, au service des Français, marquera longtemps son héritage".        

Christian Estrosi, maire LR de Nice, sur Twitter: "Au revoir, Président Valéry Giscard d'Estaing. Résolument proche des Français dont il a présidé aux destinées de 1974 à 1981, nul ne peut nier, qu'importe ses convictions politiques, qu'il aura contribué à façonner la Vème République."
           
Eric Ciotti, député LR des Alpes-maritimes:  "Valery Giscard d'Estaing a été un immense président, l'une des plus belles intelligences de la République, un héraut de la liberté et de la lutte contre le communisme. Il aura vraiment changé la vie des Français Sa défaite en 1981 a marqué pour la France un tournant vers le déclin."
           
Sacha Houlié, député LREM, sur Twitter: "Le plus ancien membre du Conseil Constitutionnel vient de le quitter. Il lui lègue, entre autres, la réforme de sa saisine par les parlementaires. Au revoir, Valéry Giscard d'Estaing."
           
Matthieu Orphelin, député ex-LREM, sur Twitter: "Le décès d'un ancien Président de la République est toujours un moment particulier pour un pays. Se souvenir des belles choses : l'abaissement du droit de vote à 18 ans, la dépénalisation de l'avortement, l'instauration du divorce par consentement mutuel."
 

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