Myriam Dellal, championne du monde WBF, cherche sponsors pour continuer la boxe

Depuis octobre 2015, la clermontoise Myriam Dellal est championne du monde WBF.Et pourtant, elle n'a toujours ni partenaires ni sponsors qui pourraient lui permettre de se préparer sereinement à une remise en jeu de son titre. La solution : un appel au financement sur Ulule pour réunir 2500 euros !

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Le 9 octobre 2015, à la maison des sports de Clermont-Ferrand, c'est la consécration pour Myriam Dellal, boxeuse professionnelle depuis 2008, qui remporte son combat contre la bulgare Milena Koleva, et devient championne du monde WBF. Et pourtant, depuis, rien n'a changé dan le quotidien de Myriam. En tous cas, rien ne s'est simplifié.

Car le quotidien de cette championne du monde, c'est un entraînement intensif, quelques missions d'interim et le RSA pour vivre entre 2 combats. Sans compter qu'en devenant boxeuse professionnelle, c'est à elle que revient de payer un certain nombre de dépenses liées à son activité : sa licence, ses examens médicaux, ses déplacements, son entraîneur... Bien sûr, à l'issue de chaque combat, une bourse lui est attribuée qui lui permet généralement de rembourser une partie des sommes "avancées". Mais rien de plus. La solution serait normalement assez simple : un sponsor pourrait  ien sûr régler tout cela pour elle. Oui, mais voilà, elle n'en a  pas !

Vivre de la boxe ? C'est impossible

Aujourd'hui, on peut être une femme, championne du monde dans son domaine, la boxe, représenter sa ville et son pays au niveau mondial, et n'avoir rien ni personne pour vous aider. "Ca m'attriste bien sûr, pour la boxe, mais aussi pour le sport féminin en général. Quand je dis ça aux gens, lors de combat à l'étranger, ils ne me croient pas! En France, il faut dire que la boxe n'est déjà pas très reconnue et qu'il est quasiment impossible d'en vivre en temps que professionnel, mais quand on est une femme, c'est encore pire !" nous  avoue-t-elle.

Aujourd'hui, Myriam Dellal s'est mise en mode survie. La boxe, elle l'adore toujours, c'est sa passion. Mais elle commence à se fatiguer. "Mon objectif, devenir championne du monde, je l'ai atteint. Je suis une compétitrice, j'aimerais pouvoir le remettre en jeu et partir à la conquête des titres qui me manquent... Mais la situation me donne moins envie de continuer... J'ai eu beaucoup de galères dans ma vie, ça m'a donné l'envie, la gnaque pour y arriver, atteindre mes objectifs. Mais parfois, on aime aussi se sentir soutenue et que les choses se fassent dans la sérénité !"

Bien sûr, elle ne renie rien de la boxe, le Noble Art comme elle aime l'appeler. Les valeurs qu'elle véhicule, l'humilité qu'elle impose. Mais pour pouvoir continuer, ce qui lui manque le plus, c'est l'argent. "Il y a un moment où les choses ne vont plus : je ne peux pas mettre l'argent que je n'ai pas dans les déplacaments et examens q'on m'impose. Bien sûr, je vais continuer à me battre. Mais il faut aussi que je sache me protéger."

Un soutien financier nécessaire pour continuer

D'où l'idée d'un appel au financement participatif pour rassembler 2500 euros. Une somme qui lui permettrait de financer dans un premier temps ses frais de déplacement, puisque son entraîneur se trouve à Marseille et qu'elle doit le rejoindre pendant 15 jours minimum avant chaque combat pour se préparer dans de bonnes conditions.

"Si ça marche, ça va me donner un gros coup de boost pour continuer dans des conditions plus sereines, bien sûr. Et en me sentant soutenue." affirme la championne, à la veille de son départ pour la cité phocéenne, où elle se rend pour préparer son combat contre Philips, la n°1 belge, le 28 mars à Brive.

"Si certains veulent m’aider à me rendre plus facile le fait de défendre mon titre et d'aller à la conquête d’autres titres... Il y a une ceinture WBA que je n’ai pas, et j’ai bien envie d’aller la chercher, cette ceinture… Il y a une championne d’Europe sur Paris qui serait prête à se battre contre moi, donc voilà, si on peut aller chercher ensemble cette ceinture, ce serait bien !"







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