"Nous restons une cible privilégiée" : le niveau "urgence attentat" Vigipirate déployé dans le Puy-de-Dôme

Comme le reste du territoire français, le Puy-de-Dôme est en alerte "urgence attentat" depuis le dimanche 24 mars. Voici ce que ça change.

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Le gouvernement français a enclenché le niveau le plus élevé du plan Vigipirate, à la suite de l'attentat qui a fait au moins 139 morts à Moscou le vendredi 22 mars. C'est la quatrième fois que cet échelon est atteint depuis son entrée en vigueur, il y a huit ans. Il permet notamment « d’assurer la mobilisation exceptionnelle de moyens, mais aussi de diffuser des informations susceptibles de protéger les citoyens dans une situation de crise », selon le gouvernement.

Après les annonces de l'exécutif, la préfecture du Puy-de-Dôme a elle aussi déclenché le troisième niveau du plan Vigipirate dans l'ensemble du département. 

L'alerte "urgence attentat", concrètement, qu’est-ce que ça change ?  

Aux 3 000 militaires déjà mobilisés pour l'opération Sentinelle, 4 000 éléments supplémentaires pourront être sollicités dans l'ensemble du pays. On pourra voir des patrouilles renforcées et plus fréquentes autour des lieux publics et festifs, mais aussi des transports, des établissements scolaires, ou encore des bâtiments administratifs, où « les personnels sont formés à ce niveau d'alerte », assure Jérôme Malet, directeur de cabinet du préfet du Puy-de-Dôme. Dans le département, « le préfet a aussi demandé une attention particulière aux lieux de culte, quels qu’ils soient », ajoute-t-il.  

Outre les patrouilles, d’autres dispositifs sont mis en place sur le terrain. « Cela peut être un contrôle accentué à l’entrée de certains bâtiments : la fouille systématique des sacs, ou encore la palpation », explique Jérôme Malet. Les forces de l’ordre augmenteront aussi massivement leur présence sur la voie publique dans la métropole clermontoise.   

Cependant, les agglomérations urbaines ne seront pas les seules zones du département concernées par le niveau d’alerte “urgence attentat”. « Les forces de l’opération Sentinelle pourront bien évidemment être déployées dans des milieux ruraux, comme elles l’ont été par le passé », affirme Jérôme Malet.   

La menace terroriste toujours présente en France    

On pourrait se demander pourquoi cet état d’alerte est instauré dans la foulée d’un attentat qui a eu lieu dans un pays étranger, à des centaines de kilomètres de nos frontières. Mais l’attaque survenue à Moscou a été revendiquée par le groupe Etat islamique, « à l’origine de plusieurs tentatives sur notre sol ces derniers mois », a précisé le président, Emmanuel Macron, lors de sa visite en Guyane. « Il faut aussi savoir que deux projets d’attentat ont été déjoués, en France depuis le début de l’année. Nous restons une cible privilégiée des terroristes djihadistes », renchérit Jérôme Malet.

Le directeur de cabinet du préfet du Puy-de-Dôme évoque aussi le contexte olympique, qui pèse dans la balance, alors que les JO de Paris débutent dans quatre mois, et attireront des milliers de personnes dans l’hexagone.  

 

 

 

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