La plupart des illuminations de Noël ont déjà été installées, d’autres le seront prochainement. Une période d’activité intense, pour les professionnels qui louent ou vendent ces décorations aux collectivités ou aux entreprises. Certains conçoivent eux-mêmes leurs décors, comme dans le Puy-de-Dôme.
A Riom, dans le Puy-de-Dôme, une locomotive de près de 7 mètres de long s’est garée devant un centre commercial. A l’intérieur une montgolfière géante s’apprête à s’envoler. Dans une rue commerçante, d’énormes cadeaux ornent les jardinières, sitôt la nuit tombée. Mais côté coulisses, l’affaire se déroule en journée. Sous une pluie battante, des poseurs déchargent et installent les décors qui viendront illuminer l’entrée de cet hôtel 5 étoiles de Royat. Anne Golfier, directrice de l'hôtel Princesse Flore, explique : “Cette année, le thème est la Reine des neiges, tout du moins sur les extérieurs. On a un très beau carrosse et de l’autre côté, il va y avoir un arbre japonisant”.
"Le rythme est très intense"
Ces installations sont le fruit d’un échange avec l’entreprise, qui a plus ou moins carte blanche pour proposer des créations adaptées à l’image de l’établissement. Rudy Scarset, salarié, cintreur-câbleur, indique : “On est en train de monter la structure pour le client. C’est un Lego. Il faut tout brancher, tout visser pour qu’il n’y ait aucun souci au niveau de la sécurité”. Alexandra Pichand, cogérante de Crélight Illuminations, raconte : “C’est la semaine où l’on termine les derniers projets. On génère 80 % de notre chiffre d’affaires sur deux mois, d’octobre à novembre. Le rythme est très intense, aussi bien en production qu’en installation pour nos clients privés, commerces et centres commerciaux”.
Différentes formes possibles
Les structures sont conçues et assemblées dans des ateliers à Blanzat, où une dizaine de salariés s’emploie à leur donner vie. Fanny Benoît, salariée soudeuse, souligne : “On part de profilés en aluminium : il y a différentes formes, des carrés et des ronds, que l’on va découper et cintrer dans la cintreuse. On va leur donner des formes, des courbes et ensuite tout est soudé”.
Un marché avec ses tendances
L’aluminium est habillé de leds professionnelles basse consommation. C’est le travail notamment d’Amélie au câblage. Amélie Drida, salariée câbleuse, insiste : “On peut comparer ce travail à de la couture car c’est assez minutieux. On a nos petites astuces. On commence par exemple sur le tube lumineux blanc et ensuite on vient positionner de la guirlande. Pour que tout soit harmonieux, on vient mettre ce que l’on appelle du treillis, qui vient apporter ce côté scintillant sur le motif”.
Il s’agit d’un marché de niche, qui a ses modes comme le prêt-à-porter. Cette année, nounours, pain d’épice et couleurs chaudes font partie des tendances : de quoi éclipser un peu la morosité.