A l'appel des maires de France, des élus et des citoyens ce sont rassemblés ce lundi 3 juillet devant toutes les mairies du pays pour créer une "vague civique". A Clermont-Ferrand aussi, ils ont refusé les violences et les émeutes qui ont marqué ces six dernières nuits après la mort de Nahel, lors d'un contrôle routier à Nanterre.
A Clermont-Ferrand, ce lundi 3 juillet, à midi, la sirène de l’hôtel de ville retentit comme un appel, comme une longue plainte. Ils sont une centaine pour écouter le texte rédigé par les maires de France. Olivier Bianchi, maire (PS) de Clermont-Ferrand, lit : « Nous refusons de regarder passivement les mairies brûler, les magasins pillés, les domiciles de maires attaqués, tous les Français victimes d’actes injustifiables de dégradations et de violences ».
Des citoyens mobilisés
Ils sont élus au conseil municipal, agents des services publics ou simples citoyens à être venus au rassemblement. Parmi eux, René Soulier, citoyen, indique : « Je n’ai pas d’autre moyen d’expression. Je ne casse pas. Je ne suis pas un casseur. On fait appel à la majorité silencieuse alors je fais partie de cette majorité silencieuse ». Françoise Causin, citoyenne, ajoute : « Il faut qu’on soit des citoyens respectueux, avec des devoirs et des responsabilités. Je n’accepte pas la manière dont les forces de l’ordre, les magasins, la base de la République française est détruite actuellement. Ce n’est pas acceptable dans un pays démocratique ». Rémy Humeau, maire de Chadeleuf de 1989 à 1996, explique : « On sent que ça se désagrège. Je crois qu’il nous faut trouver les voies et les moyens pour nous rassembler, pour réussir à recréer du lien ».
"A ce moment-là, les étiquettes politiques ne comptent plus"
C’est l’agression samedi 1er juillet contre le domicile du Maire de L’Haÿ-les-Roses qui a déclenché cette indignation collective. Olivier Bianchi souligne : « Dans la République, il y a une démocratie apaisée. On n’agresse pas les agents, les fonctionnaires, les élus. On ne détruit pas les commerces ni les services publics ». Sébastien Galpier, conseiller départemental du Puy-de-Dôme, précise : « A ce moment-là, les étiquettes politiques ne comptent plus. Ce qui compte c’est de resserrer les rangs autour de la République française et de montrer un sentiment d’unité ». Ce lundi, les maires de France ont ainsi renouvelé leur appel au calme.