“On peut aller loin tous les deux” : Mathéo, 13 ans, et son veau salers se préparent pour le Sommet de l’Elevage

Une première lors du Sommet de l’Elevage 2024 de Clermont-Ferrand : un concours de jeunes meneurs. Une vingtaine d'enfants de moins de 14 ans vont chacun présenter leur animal. Marcher à côté d'un veau, le guider, le présenter : l'occasion de montrer leur savoir-faire et leur passion. Mathéo, originaire de Paulhac dans le Cantal, se prépare.

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Autorité et détermination pour faire venir les bêtes : avant le Sommet de l’Elevage, il est temps pour Mathéo, 13 ans et son petit frère Valentin de préparer leurs veaux. Pour cela, première étape, les séparer des mères et les emmener à l'étable. “On doit les descendre dans le bâtiment pour les laver et les faire défiler”, explique Mathéo. L'affaire n'est pas si simple et chacun connaît quelques sueurs froides. Mais rapidement, la mission est accomplie. 

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Une première lors du Sommet de l’Elevage 2024 : un concours de jeunes meneurs. Une vingtaine d'enfants de moins de 14 ans vont chacun présenter leur animal. Marcher à côté d'un veau, le guider, le présenter : l'occasion de montrer leur savoir-faire et leur passion. Mathéo et Valentin, originaires de Paulhac dans le Cantal, se préparent. ©S.Trentesaux/M.Verlaine/B.Ordas/France 3 Auvergne

"Il a confiance en moi, j'ai confiance en lui"

Étape suivante, faire briller la robe acajou des complices de Valentin et Mathéo. Ce dernier a choisi celui qui l’accompagnera au concours : “C'est Vinicius et il est né le 20 novembre 2023. Il est très, très gentil. Sauf quand il fait sa petite tête de mûle.” Place à la répétition du défilé. Lors du concours ça n'est pas l'animal qui sera jugé, mais bien le savoir-faire des jeunes meneurs. “Il a fallu instaurer la confiance avec Vinicius. Il a confiance en moi, j'ai confiance en lui et on peut aller loin tous les deux.”  

Un métier difficile

Dans cette ferme à 1000 mètres d'altitude, la famille élève une centaine de salers en bio et autant de veaux. Un cadre magnifique pour un métier très difficile. “C'est une fierté d'avoir des enfants qui ont envie de reprendre. Mais je freine aussi la chose dans un sens parce qu'il ne faut pas aller au casse-pipe. Il faut une sécurité. Moi j'ai 45 ans, ma femme en a bientôt 40. On a encore 20 ans à faire avec les nouvelles lois. Il faut les installer dans les meilleures conditions possibles.” Si les parents sont donc très attentifs à l'évolution du métier, Mathéo, du haut de ses 13 ans, est pour l'instant bien décidé, quoi qu'il arrive, à prendre leur relève. 

-Propos recueillis par Stéphane Trentesaux pour France 3 Auvergne

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