À Cournon-d’Auvergne, près de Clermont-Ferrand, l'épicerie solidaire du Centre Communal d'Action Sociale fait face à une explosion du nombre de demandeurs. La mairie a dû mettre la main au portefeuille pour permettre à cette structure de continuer d'offrir une aide de qualité. L'épicerie solidaire bénéficiera de 15 000 euros supplémentaires.
Dans l’épicerie solidaire du Centre Communal d’Action Sociale de Cournon-d’Auvergne, les produits sont vendus pour seulement 20% du prix affiché en grande surface. Elle permet notamment à Catherine, l'une des bénéficiaires, de ne pas choisir entre manger et réparer les freins de sa voiture. Elle confie : “Quand je viens ici, les courses sont beaucoup moins chères. Ça me permet de mettre un peu d’argent de côté pour acheter mes plaquettes de frein”.
Sortir de la difficulté
Créée en 2017 par le Centre Communal d’Action Sociale de Cournon-d’Auvergne, cette épicerie aide actuellement 102 personnes en grande difficulté financière. Isabelle Salles, coordinatrice de l'épicerie solidaire, explique : “Quand les gens poussent nos portes, ils viennent nous demander à manger. Ils viennent chercher des aliments de qualité, des produits qu’ils ne consomment plus car leur budget ne leur permet pas. Ils viennent aussi chercher une solution pour sortir d’une difficulté financière ou pour réaliser un projet”. Ancienne bénéficiaire, Isabelle, est venue donner de son temps pour apporter aux autres l’aide dont elle a pu bénéficier. “Lorsque j’ai vu qu’ils recherchaient des bénévoles, je me suis rappelé que j’ai été bien accueillie, se souvient-elle. Ça m’a bien aidée. À mon tour d’apporter mon soutien aux gens qui en ont besoin”.
De plus en plus de demandeurs
Depuis un an, face à l’inflation alimentaire et l’explosion des coûts de l'énergie, les familles monoparentales et les travailleurs sociaux sont de plus en plus nombreux à solliciter l’aide du CCAS. Bruno Bournel, adjoint aux affaires sociales à la mairie de Cournon-d’Auvergne et vice-président du CCAS, indique : “Aujourd’hui, à peu près 350 personnes ont été accueillies. Au 10 octobre, nous avons le même nombre qu’au 31 décembre 2022. On se rend compte de l’augmentation du nombre de personnes qui sont en difficulté”.
Face à cet afflux de demandeurs, la Mairie a débloqué 100 000 euros supplémentaires dont 15 000 uniquement dédiés à l’épicerie. Avec les 20 000 euros de l'État et de la Métropole, la commune pourra offrir une fin d’année un peu plus sereine à une centaine de personnes.
Propos recueillis par Olivier Martinet / France 3 Auvergne.
