Un groupe d'opposition au conseil de la métropole Clermont-Auvergne-Métropole a lancé une pétition pour s’opposer à l’agrandissement du stade Gabriel Montpied à Clermont-Ferrand. Le projet lancé en 2014 devrait permettre de disposer de 30 000 places.
C’est l’autre stade de Clermont-Ferrand, sans doute un peu moins célèbre que le Marcel Michelin qui accueille les matchs de l’équipe de rugby de l’ASM qui joue en Top 14 et en coupe d'Europe. Le stade Gabriel Montpied, c’est celui où évolue le Clermont-Foot, un club de ligue 2. Situé au nord de Clermont-Ferrand, le Montpied propose actuellement 12 000 places assises. Les travaux d’un montant estimé de 30 millions d’euros viseraient à construire 3 nouvelles tribunes pour fermer l’enceinte et porter la capacité à 30 000 places assises et couvertes. La question se pose à nouveau alors que le Clermont-Foot occupe la 3ème place du championnat et se met à rêver de la montée en Ligue 1.
"Nous en avons besoin" dit Olivier Bianchi, président de Clermont-Auvergne-Métropole et Maire de Clermont-Ferrand, "car l’offre crée la demande, pourquoi toujours devoir aller jouer les grands matchs à l’extérieur. Qui aurait dit que l’on avait besoin d’un stade d’athlétisme couvert (le stadium Jean Pellez), aujourd’hui il accueille régulièrement les championnats de France en salle".
Depuis le 15 février, le groupe des Insoumis au conseil communautaire et ceux des communes avoisinantes multiplient les actions : une pétition en ligne pour un référendum qui aurait déjà recueilli plus de 1000 signatures dit l’élu France Insoumise à la métropole et à la ville Alain Laffont, des soirées phoning au cours desquelles les opposants passent une centaine de coups de fil, une présence renouvelée sur les marchés de Montferrand, la Gauthière, Cébazat… "les montants ne sont pas précis, l’argumentaire varie sur les chiffres, on parle de ne faire que la tribune d’en face, ou d’installer des commerces au stade alors que c’est au pied des immeubles qu’on en a besoin" dit Alain Laffont.
Le débat sera tranché le 4 mai lors d’un prochain conseil communautaire. Et Olivier Bianchi annonce qu’il apportera des réponses précises sur deux questions qui lui reviennent souvent : la rumeur d’un montant total estimé à 70 millions d’euros jugé trop important par certains et la nécessité que la métropole ne soit pas la seule à payer.