Les pluies à répétition ne sont pas bonnes pour les cerises. Gonflés d’eau, les fruits pourrissent avant d’avoir été cueillis. Exemple dans le Puy-de-Dôme.
De la pluie, de la pluie, et encore de la pluie. La météo de ces derniers jours met les nerfs des arboriculteurs à rude épreuve. Tous ces orages ne sont pas bons pour les arbres fruitiers, et notamment les cerisiers.
Gonflées d’eau, les cerises éclatent et pourrissent, avant même d’avoir mûri. "En plus quand il y a une cerise pourrie et qu’elle en touche une autre, elle la contamine", souligne Louise Poullet, récoltante à Saint-Floret dans le Puy-de-Dôme. Vincent Clavel, arboriculteur, vend ses cerises en cueillette directe. Mais la saison s’annonce difficile : à la mi-récolte, il n’a ramassé pour l’instant qu’une cinquantaine de kilos. Lui qui a fait le choix du bio a des cerises plus saines, mais plus fragiles face aux intempéries.
Drosophila suzukii
Et pour ne rien arranger, une autre menace plane sur les cerises de la région : la drosophila suzukii, une mouche venue du Japon, dont le développement est favorisé par l’humidité, comme en ce moment. Une mouche qui dépose ses œufs à l’intérieur du fruit, le détruisant. Pour David Jarsaillon, arboriculteur à la Roche-Blanche, deux solutions : passer tous les jours dans ses cultures pour éliminer les fruits contaminés, et "croiser les doigts pour que les conditions météo soient les plus favorables possibles". Ce qui, pour l’instant, n’est pas garanti.