L'exploitation a cessé depuis un siècle, mais elle a laissé des traces. Près de Pontgibaud, les mines de plomb argentifère ont disparu, le plomb est resté. Plusieurs opérations d'assainissement ont été menées dans le secteur. Dernière en date, celle menée sur la commune de Saint-Pierre-le-Chastel.
Avec ses mines, au 19ème siècle, la région de Pontgibaud était la première productrice en Europe de plomb argentifère. Depuis quelques années, il des mesures ont été prises pour sécuriser et nettoyer certains sites pollués, car le plomb est dangereux pour la santé. Le chantier de Saint-Pierre le Chastel était le plus important, avec des teneurs en plomb qui pouvaient être jusqu'à cent fois supérieures au seuil qui nécessite un dépistage du saturnisme. Il vient de se terminer il y a quelques semaines.
Au programme de ce grand nettoyage : le curage de 300 000 tonnes de résidus qui contenaient 10 000 tonnes de plomb. Après études, l'Etat a donné son feu vert pour l'opération il y a quelques mois, allouant des crédits de 660 000 euros. Le site devrait maintenat être herborisé avant d'être rendu au public.
L'an dernier encore, le paysage était recouvert de sables blancs qui donnaient sur un lac bleu. Les terrils servaient de circuit de moto-croos alors que le lac était un lieu de baignade apprécié. Depuis, l'ancien lac s'est transformé en bassin de décantation où ont été entreposés les résidus, avant qu'ils ne soient recouverts.
Par précaution, en juin 2016, les habitants avaient fait des tests de dépistage du saturnisme, mais aucun ne s'est avéré positif.