Fini les TER au diesel ? La SNCF a présenté son projet de train à batteries ce mercredi 18 octobre à l’occasion des rencontres nationales du transport public à la Grande Halle d’Auvergne, près de Clermont-Ferrand. L’objectif est d’abandonner le diesel pour les portions de lignes non-électrifiées.
La SNCF et Alstom ont présenté leur projet de train à batteries pour les TER, à l’occasion des rencontres nationales du transport public, à la Grande Halle d’Auvergne près de Clermont-Ferrand. L’objectif est de sortir progressivement du diesel à horizon 2030. Les moteurs diesels des trains éligibles seront remplacés par des batteries. "Aujourd'hui, toutes nos lignes ne sont pas électrifiées, et là où ça ne l'est pas, on a des TER bi-mode pantographe (alimenté par une caténaire) et diesel. Ce TER batterie, son objectif, c'est d'abandonner le diesel pour mettre une batterie à la place", a expliqué le patron de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet.
Réduire les émissions de CO²
Pour l’heure, le moteur prend le relais lorsque la ligne n'est plus équipée en alimentation électrique. Les batteries prendront la place de ces moteurs avec une autonomie de 80 km. Le train peut atteindre une vitesse maximale de 160 km/h. A l'heure actuelle, huit voyageurs sur dix circulent déjà en mode électrifié, d'après la SNCF. Ce projet de train à batterie a été lancé il y a trois ans."Les premiers tours de roue montrent le bon fonctionnement du système de déchargement et de chargement des batteries. Les tests se poursuivent désormais au Centre d'essais ferroviaires de Bar-le-Duc (55) avec les essais de validation et de certification jusqu’à 160 km/h", affirme Alstom dans un communiqué. "Le TER à batterie permet de réduire de 85% les émissions de CO2", a indiqué le patron des TER Jean-Aimé Mougenot.
La région Auvergne-Rhône-Alpes participe au projet
Ce sont des rames "qui ont déjà 15 ou 20 ans" donc qui sont à mi-vie, selon Jean-Baptiste Eyméoud, le directeur général France d'Alstom. "L'idée est que le verdissement peut commencer sur une flotte déjà en circulation", a-t-il complété. Sur les 700 rames sélectionnées, un peu plus de 300 ont été identifiées et sont éligibles au projet. Les essais dynamiques débutent prochainement. Cinq régions participent à l'expérimentation, dont la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Ce projet fait partie des initiatives lancées par la SNCF et les régions pour décarboner le transport ferroviaire, comme le train à hydrogène, dont les premiers exemplaires devraient être opérationnels d'ici fin 2025. "A l'horizon 2030, notre objectif avec les régions, c'est de sortir complètement du diesel", a rappelé Christophe Fanichet. La mise en service commerciale doit avoir lieu fin 2024, avec seulement un TER par région concernée au départ, avant un élargissement du dispositif si l'expérience est concluante.