Une nouvelle panne aux thermes de Châtel-Guyon (Puy-de-Dôme). De nouveau une pompe est tombée en panne, ce qui empêche un soin pour les intestins d’avoir lieu. Les curistes pris au dépourvu sont en colère mais le problème est loin d’être résolu, il s’agit d’un problème de conception du nouveau centre thermal qui a ouvert il y a moins de deux ans.
Aux thermes de Châtel-Guyon (Puy-de-Dôme), on propose un soin du système digestif qui n’existe nulle part ailleurs et qui soulage les curistes plus que n’importe quel autre traitement. La source qui les soigne étant indisponible pour deux semaines au maximum, ils devront s’en passer. Ces curistes sont en colère d’avoir appris la nouvelle en arrivant sur place ce mardi 13 septembre. « Si on avait su qu’il y avait ce souci, on ne serait pas venus. On vient pour ce soin, on auait décalé. Je pense qu’il y a un souci pour eux à décaler. Pourquoi venir pour un soin qu’on n’aura pas. Maintenant on est là et ils nous donnent des baignoires en plus et des soins en plus mais ce n’est pas le soin qu’on espérait », explique Michel Duverger, curiste.
D'importants frais engagés
Certains viennent pourtant de très loin. Najat Chkeri et son conjoint sont originaires du Maroc et ont déboursé plus de 7 000 euros pour se faire soigner à Châtel-Guyon : « Il y a les billets d’avion, les frais d’hôtel cela va de soi, les billets de train, une nuit à Lyon avant d’arriver jusqu’ici. Ça revient très cher, plus les soins que l’on paye à 100%. » La société Aïga n’a pu nous accorder d’interview mais assure que les curistes ne seront pas facturés des soins non-reçus. Elle renvoie vers la mairie car le problème est complexe.
Un problème de conception
Depuis l’ouverture du nouveau centre thermal, les pompes cassent les unes après les autres. Elles ne supportent pas les contraintes liées à l’usage de l’eau. Il y a eu une erreur de conception du système de distribution de l’eau thermale, selon Lionel Lavergne, directeur général des services de la mairie de Châtel-Guyon : « On peut mettre toutes les pompes de la planète, elles vont toutes casser à un moment donné. Il y a un problème plus général au niveau du réseau, un problème certainement de stockage tampon… C’est l’expertise technique en cours qui est en train de nous le dire et de nous le préciser. Lorsque cette expertise technique et judiciaire sera terminée, on pourra passer à la phase opérationnelle qui permettra de stabiliser notre réseau. » Une expertise qui ne rendra ses conclusions qu’au printemps prochain. Les curistes n’ont pas fini d’être mécontents.