L’application de VTC Uber est lancée officiellement à Clermont-Ferrand, ce jeudi 21 mars. Si quelques chauffeurs utilisaient d’ores et déjà l’application, elle devrait désormais se développer à plus grande échelle.
C’est officiel, Uber fait son arrivée à Clermont-Ferrand, qui est la trente-deuxième ville en France à être officiellement prise en charge par l’application de courses en VTC. Si certains utilisaient déjà l’application, ce lancement officiel devrait satisfaire une clientèle grandissante : “C'est la première ville qu'on lance en 2024 et on a choisi de s'implanter là parce qu'on a vu une vraie demande locale pour nos services de mobilité. En 2023, 84 000 personnes ont ouvert l'application Uber à Clermont-Ferrand pour essayer de commander une course et on a vu une augmentation du nombre de chauffeurs qui utilisent l'application pour générer des revenus. C'est suite à ces tendances qu'on a décidé de se lancer officiellement pour apporter notre brique à l'économie locale”, explique Camille Vu, responsable du développement d'Uber en France.
Des investissements
Si l’application existait déjà et était parfois utilisée, ce lancement officiel s’accompagne d’investissements pour promouvoir son utilisation, indique Camille Vu : "L'application Uber est ouverte sur tout le territoire français, donc vous pouvez théoriquement effectuer des courses partout. En revanche, quand on se lance dans une ville, c'est une préparation qui dure plusieurs mois. On investit à Clermont-Ferrand, avec le lancement, on va doubler notre investissement. On offre par exemple des courses gratuites pour les passagers, on fait des bonus côté chauffeur, on se déplace aussi pour les rencontrer.”
Augmenter la fiabilité de l'application
Mais alors, si la demande augmente, les chauffeurs seront-ils au rendez-vous ? C’est tout l’objet de ce lancement officiel : “C'est un métier qui attire. L'année dernière, en 2023, il y avait environ une quinzaine de chauffeurs qui utilisaient l'application régulièrement. Là, ces 2 derniers mois, ils étaient une trentaine. On voit que le nombre de chauffeurs qui utilisent Uber pour générer des revenus a augmenté. Notre objectif est d'augmenter ce qu'on appelle la fiabilité de l'application. C'est le fait que quand un passager demande une course, il ait le plus de chances possibles de voir cette course réalisée”, précise Camille Vu.
"Il n'y a pas de problème"
Cette application pourrait bien concurrencer les taxis, jusque-là majoritaires à Clermont-Ferrand : “L'application Uber était déjà sur Clermont-Ferrand. C'est un effet de com que veut faire Uber, ni plus ni moins. Après je ne sais pas comment ils veulent faire pour s'implanter un peu plus sur la ville. Mais en ce qui concerne les taxis clermontois, il n'y a pas d'inquiétude à avoir. S’ils respectent bien la réglementation qui est en vigueur, il n’y a pas de problème”, rassure Pascal Jeanpetit, président du syndicat des Taxis 63. Pour lui, les taxis présentent toujours un intérêt non négligeable. “On a une tarification, on a un service qu'on a mis en place sur la centrale Allo Taxi de Clermont-Ferrand, en géolocalisation et en approche de course, où on a des tarifs respectables. On est déjà en avant-première au niveau de tout ça alors. On avait une clientèle qui était partie voir ailleurs, ils sont revenus vers nous. Au niveau des tarifications, on a un compteur, c'est affiché, c'est clair, c'est net, c'est précis.”
Respecter les règles
Pour lui, Uber doit être vigilant au respect des règles, afin de ne pas fausser la concurrence : "Ne pas accoster les clients à sortie de bagagerie, ne pas faire de maraude... Nous, on attend dans nos stations, on récupère nos clients, on a le compteur, c'est affiché, il n’y a pas de surprise. Il y a de la place pour tout le monde si tout le monde respecte la réglementation mais si la ligne jaune est franchie, on ne va pas hésiter à prendre les mesures qu’il faudra.” La gare et l’aéroport de Clermont-Ferrand se placent en tête des destinations les plus demandées en 2023, devant le siège de Michelin.