La compagnie clermontoise Ecart Théâtre présente à la Cour des 3 coquins "les précieuses ridicules", une pièce mettant en scène des jeunes filles éprises de mode et rêvant d'être populaires, pas si éloignées des jeunes d'aujourd'hui.
Des précieuses ridicules fardées et habillées de manière outrancière et contemporaine, des valets déguisés en chanteurs punks caricaturaux... En transposant Molière dans un univers clinquant mais moderne, la Compagnie Ecart Théâtre prend le parti de faire redécouvrir un auteur étudié à l'école et qui peut paraître poussiéreux aux collégiens.
Mais justement, la compagnie a voulu garder le texte intégral : la langue de Molière n'a rien perdu de son mordant, et ses personnages restent le miroir d'un comportement qui traverse les époques. "Même si la langue vieillit, on voit quand même qu'elle se laisse aller", explique Pascale Siméon,
metteuse en scène. "La farce existe et elle est rtrès porteuse. A mon avis, elle aide les jeunes à comprendre la situation et à comprendre que finalement, la société a évolué, mais on a les mêmes travers."
Et effectivement, dans le public, tout le monde a reconnu ou pensé à certaines jeunes filles d'aujourd'hui, qui rêvent toujours de devenir star et qui ont quelque chose des précieuses. Mais dans leur ridicule, ces précieuses restent cependant touchantes, et sous leur apparat se cache un coeur. Vous pouvez aller le vérifier en famille du jeudi 8 au dimanche 11 décembre à la Cour des Trois Coquins à Clermont-Ferrand.
