Légumes arrachés, infrastructures saccagées : à Gerzat, près de Clermont-Ferrand, des maraîchers déplorent de nouvelles dégradations sur leur exploitation. Face à ce vandalisme récurrent, ils envisagent de mettre fin à leur activité.
En périphérie de Clermont-Ferrand, à Gerzat, dans le Puy-de-Dôme, un couple de maraîchers a déjà retrouvé à plusieurs reprises son exploitation saccagée. Une fois encore, les plantations ont été détruites et les infrastructures endommagées.
« Casser pour faire du mal »
« Ils ont coupé les bâches, tout !, déplore Paola Dance, maraîchère sur l’exploitation. Ils ont arraché les plants, les aubergines, les poivrons que nous devions vendre au marché samedi matin. » Son mari, Peter Dance, ne comprend pas la mentalité des vandales : « Si quelqu’un prend quelques salades ou quelques choux, ce n’est pas grave, cela ne nous empêche pas de vivre. Mais les gens veulent casser juste pour faire du mal. » Sabotage ou vols à répétition, le couple a déjà subi de nombreuses dégradations par le passé. En 2019, un incendie avait détruit leur local de stockage. « Mais ce n’est pas que chez nous ! », précise Peter Dance.
Un vandalisme difficilement contrôlable
Paula Dance ne voit pas de solution : « Pourquoi passer deux heures au commissariat à perdre notre temps ? Ce n’est plus la peine de porter plainte. »
Le maire de Gerzat, Serge Pichot (divers centre), se veut rassurant : « Nous avons revu les horaires de façon à pouvoir se dégager des marges et organiser des patrouilles en soirée. » Il admet néanmoins que cela ne suffira pas : « Nous ne pouvons malheureusement pas faire ces patrouilles tous les jours, parce que nous n’en avons pas forcément les moyens, ni humains ni financiers. »
Le couple de maraîchers envisage de mettre fin à l’exploitation, après 35 ans de travail : « Nous avons mal au ventre, nous ne dormons plus… Nous ne pouvons plus continuer. »