Des conteneurs Emmaüs permettant la collecte de textiles et de chaussures ont été vandalisés à Chamalières (Puy-de-Dôme), près de Clermont-Ferrand début janvier 2018. Des actes fréquents selon un responsable de l'association du département.
Voler les pauvres : c'est ce qu'ont fait les auteurs de ce vol. Car si les auteurs ont sans doute récolté un maigre butin de quelques centaines d'euros au maximum, les vraies victimes sont les bénéficiaires qui auraient pu profiter de ces objets. "C'est assez fréquent, c'est même un fléau", regrette Bruno Ligocki, président de la communauté Emmaüs 63.
"C'est la communauté qui finance ces installations afin de permettre un accès facile et pratique aux gens pour donner. Lorsqu'il y a destruction, c'est souvent revendu à la place", explique-t-il.
Peu de plaintes
Ces destructions sont loin d'être anodines. Elles ont lieu très fréquemment. "Les containers, c'est de l'ordre de 3 ou 4 par mois. On nous coupe nos clôtures pour nous voler. La communauté est visitée 7 ou 8 fois dans l'année. C'est la vie d'Emmaüs", affirme Jean-Pierre Barreaud, adjoint auprès du responsable de la communauté 63.
"On ne porte presque jamais plainte. Cela ne sert à rien, ils ne retrouvent presque jamais les auteurs. Et on serait toujours fourré au commissariat !", plaisante Jean-Pierre Barreaud. Et d'ajouter : "On ne peut pas dire que cela fasse plaisir, mais on ne va pas se laisser abattre par cela."