Un homme de 35 ans a été condamné à 4 ans de prison, dont 2 avec sursis, pour avoir agressé sexuellement son ex-compagne. Convoqué jeudi 26 avril 2018 devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand, l'homme avait pourtant tout tenté pour retourner la situation en sa faveur. En vain. 

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A l’écouter, c’est lui la victime. Convoqué le jeudi 26 avril 2018 devant le tribunal correctionnel de Clermont-ferrand, un homme de 35 ans, poursuivi pour une agression sexuelle sur son ex-compagne, s’est défendu bec et ongles, niant parfois l’évidence.

Le 11 février 2016 à Royat, la jeune femme avait fini par porter plainte contre lui, non sans avoir hésité, l’accusant de l’avoir agressée après s’être invité chez elle. Apeurée par un ex qui supportait mal la séparation, elle avait pourtant pris soin de lui cacher sa nouvelle adresse.
«  - Comment l’avez-vous trouvée ? demande la présidente.
- J’allais acheter des cigarettes et j’ai vu sa voiture, affirme le prévenu avec assurance. Je me suis dit qu’elle devait habiter là. Après j’ai attendu que quelqu’un entre dans l’immeuble pour entrer aussi et j’ai repéré son appartement parce que je l’ai entendue parler derrière une porte. »

Accusé de lui avoir ensuite imposé un acte sexuel, l’homme continue de se défendre, affirmant que sa victime était consentante.
« -  Mais pourquoi dans ce cas avoir été violent ?
- Parce que ce qu’elle aime, c’est l’amour avec violence, que je lui dise des gros mots. Moi j’aime pas ça, mais je l’ai fait quand même ! »

Dans le dossier, de nombreux témoignages de proches de la victime affirment qu’elle était terrorisée, que son ex, jaloux, la harcelait, qu’il l’attendait sur son lieu de travail et lui envoyait des cadeaux.
« - Pourquoi avait-elle peur de vous ? poursuit la présidente.
- Mais parce qu’elle fait du cinéma ! C’est une manipulatrice ! J’étais là pour discuter, pour la reconquérir, pas pour l’agresser ! »

"C'est un complot!"


Afin de mettre le prévenu face à la réalité des faits, la présidente a fait écouter à l’audience un message vocal de la victime, enregistré sur le répondeur du téléphone de sa sœur. Se sentant en danger, elle l’avait en effet appelée et n’avait pas raccroché lorsque son appel avait basculé sur la messagerie.
Sur cet enregistrement, très peu audible, on perçoit malgré tout plusieurs « non » martelés par la victime, suivis de hurlements. La violence de la scène est criante. 
« - C’est un complot ! s'enfonce le prévenu. Elle m’a piégé ! Elle a laissé exprès le répondeur et elle a hurlé ! C’est une manipulatrice je vous dis. »

La présidente, qui ne s’en laisse pas compter, s’agace.
- Mais Monsieur, si c’était une manipulation, pourquoi aurait-elle tant hésité à porter plaine ? Les policiers ont eu du mal à la convaincre tellement elle était terrorisée !
- Et bien sûrement parce que je n’ai rien fait…

Malgré tous ses efforts pour retourner la situation, le quadragénaire n’a pas convaincu. Suivant l’avis du procureur général, le tribunal l’a condamné à 4 ans de prison, dont 2 avec sursis et mise à l’épreuve.

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