La Réserve Naturelle de Chastreix-Sancy dans le Parc Naturel des Volcans d’Auvergne mène depuis 3 ans un inventaire des insectes hyménoptères : abeilles, guêpes et bourdons, étendue depuis cette année aux fourmis.
D'ordinaire on ne leur prête pas toujours une grande attention, mais les insectes hyménoptères vespiformes (à forme de guêpes) sont des indicateurs précieux de la biodiversité dans la Réserve Naturelle de Chastreix-Sancy dans le Puy-de-Dôme. Moins visibles que les mammifères ou les oiseaux, ils y sont pourtant bien présents.
"Si on pesait la totalité des fourmis sur la Terre, on obtiendrait le même poids que l’ensemble des Humains", indique Thibaut Delsinne, entomologiste, c'est-à-dire spécialiste de l’étude des fourmis de la Société d’histoire naturelle Alcide-d’Orbigny
L’objet de cet inventaire mené depuis 3 ans et étendu en 2018 aux fourmis permet de connaître la biodiversité en place, d’évaluer l’état des milieux naturels et des espèces, et de mesurer les évolutions, de favoriser des interventions sur les écosystèmes plus respectueuses et enfin d’évaluer la pertinence de l’espace ainsi protégé.
"C’est un vrai miracle" dit Frédéric Durand de la Société d’histoire naturelle Alcide-d’Orbigny basé à Aubière dans le Puy-de-Dôme, "parce que j’ai trouvé 22 espèces de bourdons par exemple et on sait qu’en France métropolitaine on en a 48. Juste sur 1900 hectares, il y a ici presque la moitié des espèces de France".
Actuellement 3400 espèces (flore et faune) sauvages sont recensées sur la réserve, incluse dans le Parc Naturel des Volcans d'Auvergne, dont 1200 insectes, ce qui en fait un des sites naturels les mieux connus du Massif Central.
C’est une étude rarement menée, financée par l’Union Européenne dans le cadre du FEDER et par le Ministère de l’écologie dont les résultats seront partagés avec le Muséum national d'Histoire naturelle de Paris pour compléter la connaissance des milieux et de la biodiversité.