La nuit du Nouvel An dans la périphérie et dans le centre de Clermont Ferrand n'a pas donné lieu à des débordements. Le couvre feu du Réveillon de la Saint-Sylvestre a été dans l'ensemble respecté dans le département.
C'est un contrôle du couvre-feu presque comme un autre : seules les attestations pour raisons professionnelles, impératifs familiaux ou de santé sont acceptées. A Saulzet-le-Chaud, dans le Puy-de-Dôme, les automobilistes s'y prêtent de bon cœur : « Je rentre du travail donc je m'y attendais forcément, un soir de réveillon, fallait y passer. » nous explique l'un d'entre eux. Solidaire, une soignante comprend que les gendarmes soient mobilisés : « Je travaille au CHU de Clermont-Ferrand. Vu qu'on a des horaires farfelus, on est contrôlé et je trouve ça très bien. Ils passent le réveillon dehors alors qu'ils ont peut-être autre chose à faire ! »
Les gendarmes sont mobilisés sur 29 points de contrôle ou sur des patrouilles mobiles sur l'ensemble du département. « Comme il se doit dans toute manœuvre militaire, je dispose d'une réserve d'intervention, j'ai 70 personnes qui peuvent être rapidement réunies, regroupées pour intervenir rapidement s'il y avait des débordements quels qu'ils soient. » explique Eric Marchal, commandant de la Gendarmerie d'Auvergne et du Puy-de-Dôme.
Des militaires encore affectés par la perte récente de trois des leurs : « La gendarmerie est debout, les gendarmes, malgré le drame, sont présents, sur le terrain et le corps préfectoral est là aussi pour épauler sa gendarmerie et passer un message de solidarité et de sécurité. » affirme le préfet du Puy-de-Dôme, Philippe Chopin.
A Saulzet-le-Chaud, sur les 20 premiers contrôles de la nuit, aucune infraction ne sera relevée. Au total, 434 contrôles du couvre-feu ont été effectués dans le Puy-de-Dôme mais très peu de personnes ont été verbalisées selon la préfecture.
Réveillon dans le calme à Clermont-Ferrand
A l'approche de minuit à Clermont-Ferrand, le calme règne. Une cinquantaine d'agents de police guette les violences urbaines du nouvel an et les éventuelles fêtes hors cadre sanitaire. La place de Jaude dans son habit de lumière s'ennuie, tout comme la place de la Victoire. Enfin, Minuit sonnant, éclatent les vœux d'espoirs pour une nouvelle année débarrassée de la Covid.
Des réveillons en petit comité
Beaucoup de jeunes ont en tout cas fait le choix de réveillonner en petit comité. C'est le cas de Solenne, Léana, Laura, et Mathilde, toutes les quatre agées de 20 à 24 ans. Les jeunes filles avaient initialement prévu de louer un gite ou un chalet à la montagne pour le nouvel an et prévoyaient d'être une quinzaine pour fêter en beauté la fin de 2020. Mais avec la pandémie tout ce petit monde s’est un peu dispersé chacun de son côté pour respecter la règle des 6 personnes.
« On a prévu un repas puis une petite soirée, d’abord un repas avec des tapas, du magret de canard au miel et des pommes grenaille et des fondants au chocolat, puis on fera surement des jeux de carte et des karaokés, ce genre de choses. Comme on n’est pas nombreuses et qu’on n’a pas envie de rameuter tout le quartier on va rester plutôt tranquilles. Tout le monde dort à la maison à cause du couvre-feu. » nous explique Solenne avant de faire la fête. Pour Laura, « ce réveillon va avec le reste de l’année. Ce n’est pas une grosse déception car on s’y était préparées, on s’en doutait un peu, mais c’est quand même loin de ce qu’on a l’habitude de faire pour le nouvel an. »