"Que fait votre fils dans la rue ?": un préfet interpelle les parents des mineurs responsables des violences lors du Nouvel An

Suite aux violences urbaines qui ont eu lieu à Strasbourg lors du Nouvel An 2025, le préfet a adressé un courrier aux parents des mineurs délinquants interpellés. Il y engage leur responsabilité et les menace de sanctions s'ils ne contactent pas les services sociaux. Et envisage même de réexaminer le titre de séjour des parents étrangers.

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Le nouveau préfet du Bas-Rhin, Jacques Witkowski a tenu parole. Lui qui annonçait fin décembre vouloir mettre en cause les parents des mineurs responsables de violences urbaines au Nouvel An, leur a adressé un courrier, selon une dépêche AFP.

"Au regard de la gravité des faits en cause, je m'interroge sur votre capacité à remplir vos obligations parentales de manière satisfaisante," écrit le préfet dans la lettre. "J'appelle votre attention sur le fait que les agissements de votre enfant mineur sont susceptibles d'engager votre responsabilité."

Ainsi, les parents français de mineurs interpellés sont invités à solliciter l'aide des services socio-éducatifs, sans quoi ils pourraient faire face à d'éventuelles sanctions. Aucune précision sur la nature de ces sanctions n'a cependant été précisée.

Pour ce qui est des parents étrangers, ils sont convoqués directement en préfecture. En cas d'absence à la convocation ou de manque d'éléments concluants, le préfet annonce envisager un réexamen de leur droit de séjour sur le territoire national.

Un Nouvel An 2025 plutôt "calme"

Cette année à Strasbourg, les chiffres ont révélé un Nouvel An plus calme que les années précédentes, avec moins de voitures brûlées notamment. Pourtant, Jacques Witkowski, ancien préfet de l'Hérault puis de Seine-Saint-Denis déclare n'avoir jamais connu des faits "d'une ampleur systémique comme celle-ci."

"Il y a des mineurs dans la rue le soir à 23h00, avec des bouteilles incendiaires, des mortiers d'artifice... Les parents ne peuvent ignorer la chose," insiste Jacques Witkowski auprès de l'AFP. "J'ai donc souhaité les interpeller vivement : que fait votre fils dans la rue ?"

Pour rappel, sur 51 personnes interpellées pour faits de violences urbaines la nuit de la Saint-Sylvestre à Strasbourg, 22 étaient des mineurs.

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