Violences urbaines du Nouvel an : une nuit de la Saint-Sylvestre plus calme que prévu à Strasbourg, des interpellations en hausse dans le Bas-Rhin

Alors que les cinq derniers jours de décembre avaient, déjà, été émaillés par des violences urbaines et une dizaine de voitures brûlées à Strasbourg, les autorités s'attendaient au pire pour ce réveillon de la Saint-Sylvestre. Au final, le nombre de voitures incendiés a baissé par rapport à l'an dernier, mais celui des interpellations a augmenté au niveau du Bas-Rhin.

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En début de soirée, ce mardi 31 décembre, le centre d'information et de commandement de la police nationale, située à Strasbourg, est sur le qui vive. La nuit de la Saint-Sylvestre est traditionnellement une nuit à risques. D'autant plus que les quatre dernières nuits n'ont pas été de tout repos : plusieurs dizaines de voitures brûlées, trois incendies d'habitation dus à des tirs de pétards et déjà, une quarantaine d'interpellations.

Sur le qui-vive

Jacques Witkowski, préfet de la région Grand Est et du Bas-Rhin, explique le dispositif mis en place. "Ce soir, 700 policiers sont déployés à Strasbourg pour gérer la sécurité, plus de 1100 pompiers sur le département ainsi que 500 gendarmes, un hélicoptère et des drones. Nous avons pris des mesures habituelles sur la métropole strasbourgeoise en fonction des risques mesurés et de l'expérience que nous avons acquise." Le préfet rappelle la série d'arrêtés qui encadrent l'usage des artifices. 

Pour rappel, en dix ans, cinq personnes ont perdu la vie en Alsace à cause de mortiers. Et pour la seule nuit de la nouvelle année 2023, 36 blessés ont été dénombrés en raison de l'usage de feux d’artifice dans le Bas-Rhin, relate l'arrêté du département concerné.

Malgré cela, cinquante kilos d'artifices ont été saisis dans une enseigne bas-rhinoise qui devrait être fermée administrativement.

Malgré cela, comme chaque année, place Kléber, les feux d’artifice fusent dans le ciel peu avant minuit.

Feux d’artifice place Kléber

Certains sont venus exprès. Les feux d'artifice, pourtant interdits, sont devenus une quasi-institution au pied du général Kléber. Ils sont nombreux à avoir amené une bouteille de Champagne (consommation d'alcool interdite aussi sur la voie publique, mais qu'importe, dirait-on), pour assister au spectacle. 

"En Italie, ce n'est pas du tout comme ça. Là franchement ça me semble dangereux, mais bon, c'est beau quand même". Ce couple venu du Havre confirme. "Ça fait plaisir de voir tout ce monde réuni dans la bonne humeur. On ne va pas interdire aux gens de la faire fête non ? D'ailleurs, vous voyez bien que ça ne marche pas. On est venu sans savoir s'il y aurait des feux d'artifice, on n'est pas déçus." . "On n'est que trois, on s'est dit que ce serait sympa de voir du monde, on est équipés, on a le Champagne." 

Vers 1h30, deux personnes avaient été prises en charge par Sos mains après avoir manipulé des pétards, dont une jeune femme de 19 ans qui a dû se faire amputer d'une phalange. Une nette baisse par rapport aux années précédentes.

Une soixantaine de voitures brûlées

Pour le reste, la soirée a été "classique". À 3 h 30, le bilan provisoire s'élevait à 56 véhicules brûlés dans tout le Bas-Rhin ainsi que des feux de poubelles. 

De source policière, 29 gardes à vue ont eu lieu, à Strasbourg, après des violences urbaines, dans les quartiers Neuhof ou Meinau. Personne n'a été blessé parmi les forces de l'ordre.

Dans un communiqué, la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian condamne ces violences."Les troubles qui persistent à chaque soirée de la Saint-Sylvestre continuent de nous interpeller. Malgré les mesures préventives mises en œuvre par les collectivités comme par l’État, certains continuent de semer le trouble, notamment par l’incendie de véhicules, ou d’affronter les forces de l’ordre et les pompiers. Ces violences sont inacceptables. Elles nous incitent à renforcer les efforts de prévention et de sécurisation, mais également à demander à la justice de condamner ces actes de violence contre les biens et les personnes."

Hausse des interpellations dans le Bas-Rhin

Dans un bilan communiqué ce mercredi 1ᵉʳ janvier en fin de journée, la préfecture du Bas-Rhin indique que près de 2400 policiers, gendarmes, sapeurs-pompiers et militaires de la force Sentinelle ont assuré la sécurisation des festivités du Nouvel An dans le département. 

Les forces de l'ordre ont procédé à 51 interpellations sur l'ensemble du département dont 22 mineurs. Un chiffre en hausse significative par rapport à l’an dernier. Au total, une quinzaine de personnes ont été blessées à raison de l’utilisation des pétards et engins pyrotechniques. Un gendarme a également été légèrement blessé à la suite à d’un tir de mortier.

Dans le Haut-Rhin

Près de 700 membres des forces de l'ordre, 450 sapeurs-pompiers, étaient mobilisés pour la nuit de la Saint-Sylvestre dans le Haut-Rhin. La nuit à Colmar a été relativement calme. Plus calme que les années précédentes. Quelques voitures brûlées et une quinzaine de feux de bennes. À Mulhouse, une vingtaine de voitures auraient brûlé.  En tout, une trentaine de véhicules ont été incendiés dans le département et une vingtaine de personnes ont été interpellées.

À noter, une soixantaine de pompiers du Haut-Rhin sont intervenus vers 4h du matin pour un incendie dans un parking couvert, rue Albert-Camus à Mulhouse. Le sinistre n'a pas fait de blessé.

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