L'INRA de Clermont-Ferrand a participé à une étude sur la population des rats des villes. Elle a été publiée jeudi 19 octobre, et montre qu'ils sont de plus en plus résistants aux raticides. 

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Les rats des villes n'ont pas fini de coloniser nos égouts. Une étude publiée ce jeudi 19 octobre et menée par l'INRA, VetAgro Sup et l'Institut Pasteur s'est intéressée à ces nuisibles.

Lancée en 2011, cette expertise portait sur 86 rats de sexe et âges différents, situés dans un parc départemental en Île-de-France. "Ce parc nous a contacté parce qu'il n'arrivait pas à gérer sa population de rats. En plus d'une mission de contrôle, nous avons décidé de lancer une étude sur ces rats", explique Gwenaël Vourc'h, la scientifique clermontoise en charge de l'étude. 

Il en ressort trois points essentiels. 

Diversité génétique

Tout d'abord, les rats capturés par les scientifiques ont subi une analyse ADN, pour connaître leur parenté. Contrairement aux hypothèses, il s'est avéré que les rongeurs avaient une très grande diversité génétique. Cela peut s'expliquer par le phénomène d'échanges entre des populations de rats. En effet, ils ne restent pas sagement à l'intérieur des limites du parc, mais se dispersent à l'extérieur. 

Résistance aux raticides

Le deuxième point le plus inquiétant pour les scientifiques, c'est le fait que les rongeurs ne soient plus aussi vulnérables aux raticides couramment employés pour les exterminer. En effet, 48% des rats avaient des résidus de produit dans leur foie et 10% en récelaient jusqu'à quatre différents. Finalement, plus de la moitié sont généralement résistants aux raticides utilisés par l'homme. Pour Gwenël Vourc'h, c'est inquiétant : "C'est un vrai problème, car nous devons trouver de nouveaux moyens pour lutter contre ces nuisibles".

Nids à parasites

Enfin, il s'avère que les rats soient porteur de nombreux parasites : 88% d'entre eux en abritent au moins deux. En tout, 16 formes différentes ont été détectées: huit espèces de vers, trois espèces de puces, un protozoaire et quatre genres bactériens.

Tous ne sont heureusement pas transmissibles à l'homme ou aux animaux. Mais trois restent à surveiller : le ver plat Hymenolepis diminuta ou ténia, la bactérie Francisella tularensis agent de la tularémie, une maladie infectieuse, ou encore des bactéries du genre Leptospira responsables de la leptospirose et dont le rat est le principal réservoir. 

En tout cas, cette étude est une réussite pour Gwenaël Vourc'h : "Il existe très peu d'études sur les rats des villes. Là, nous avons collaboré avec 12 partenaires, ce qui est énorme. Par la suite, il y aura peut être une autre expertise pour trouver de nouvelles solutions de contrôle des rats"

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