Températures, nombre de jours de canicule, précipitations, risque d'incendie, sécheresse...à quoi ressemblera le climat en Auvergne en 2050 ? Grâce à notre moteur de recherche, découvrez quelles sont les prévisions dans votre commune en 2050.
Depuis janvier, la température moyenne sur la Terre est la plus chaude jamais mesurée et chaque mois depuis juin a battu un record mensuel. Les experts prédisent que 2023 sera l’année la plus chaude dans les annales, faisant du réchauffement climatique une réalité. Mais qu’en sera-t-il en 2050, notamment en Auvergne ? Grâce à l’outil ci-dessous, vous pouvez découvrir la température, le nombre de jours de canicule, le cumul de pluie, le nombre de jour de sécheresse ou encore le risque d’incendie dans les préfectures et les sous-préfectures en Auvergne. Il suffit de sélectionner le nom de la ville pour découvrir les prévisions en 2050.
Ces projections scientifiques sont basées sur l’ensemble de l’historique de Météo France et sur le travail des scientifiques du GIEC. Ces données sont collectées par le portail DRIAS, un service du ministère de la Transition écologique qui modélise l’accès aux scénarios climatiques.
Des bouleversements attendus
On peut ainsi voir qu’en 2050, à Clermont-Ferrand, en hiver la température moyenne serait de 5,1 degrés, contre 3,5 degrés sur la période de référence 1976-2005. En été, la température moyenne passerait de 18,9 degrés à 21 degrés. Les scientifiques prédisent 38 jours de gel contre 57 jours sur la période de référence. Le cumul de précipitation en hiver pourrait passer de 112,3 mm à 132,5 mm en 2050. La capitale auvergnate connaîtrait 4,3 jours très chauds, supérieurs à 35 degrés, en 2050 contre 1 sur le période de référence.
En 2050, le réchauffement climatique va s’accélérer. Jean-Michel Soubeyroux, directeur adjoint scientifique de la climatologie à Météo France, explique : « A l’horizon 2050, on prévoit une augmentation de la température de plus de 2 degrés. Il faut considérer que cela entraîne en termes d’impact : c’est notamment l’augmentation de la fréquence des événements extrêmes. On a vu ces dernières années l’augmentation des vagues de chaleur. Cela s’accompagne d’une multiplication des vagues de chaleur caniculaires. Il y a d’autres types de conséquences comme moins de jours de gelée en hiver, des sécheresses plus fréquentes, des événements extrêmes de précipitation plus intenses ».
"Le risque de sécheresse est aussi plus grand"
L’Auvergne va connaître des bouleversements. Jean-Michel Soubeyroux indique : « L’Auvergne en 2050 n’est pas à l’abri d’incendies en été. A l’avenir, avec un climat plus chaud et plus sec en été, ce risque se renforce. Le risque de sécheresse est aussi plus grand, et a des conséquences sur le retrait et le gonflement des argiles, qui impacte les bâtiments. Même si l’Auvergne est un château d’eau, la question de la ressource en eau va se poser. On a déjà eu un avant-goût avec 2022 et 2023 pour des phénomènes extrêmes. Ce qui nous attend est une accentuation de ce qu’on a déjà vécu. L’année 2022 est une année normale, ce qui signifie qu’il y aura des années bien pires au cours des années futures ».
La question des stations de ski
De nombreux acteurs sont attentifs à ces projections météo : « Ces projections réalisées jusqu’en 2050 intéressent un très grand nombre de secteurs. Il y a notamment l’agriculture, avec la question du modèle agricole et de l’usage de l’eau. Certaines zones vont peut-être devenir plus difficiles pour pratiquer l’élevage. Autre secteur impacté : celui de la ville. On va se demander comment construire une ville plus fraîche ou qui n’aggrave pas les phénomènes de vagues de chaleur. Les stations de ski doivent aussi s’interroger. En 2050, leur avenir est compromis pour les activités dédiées à la pratique du ski. Il faut peut-être repenser le modèle des stations de moyenne montagne ». En Auvergne, les stations de ski sont déjà sensibilisées à cette question du réchauffement climatique et ont engagé des réflexions sur leur avenir.