Les Restos du Coeur comptaient énormément sur la collecte nationale du 3 au 5 mars. Ils redoutaient une baisse des dons en raison de l'inflation. On vous donne les chiffres-clés de cette collecte dans le Puy-de-Dôme.
Des Français généreux malgré la crise. Dans le Puy-de-Dôme, les Restos du Cœur ont réussi à recueillir 133 tonnes de denrées lors de la collecte nationale qui avait lieu du vendredi 3 au dimanche 5 mars. On a dénombré 78 points de collecte hors agglomération clermontoise et une trentaine à Clermont-Ferrand. Bruno Riche, président des Restos du Cœur du Puy-de-Dôme, se réjouit du résultat obtenu : « On est satisfaits. On a collecté environ 133 tonnes. L’année dernière, on en avait fait 140 mais on a beaucoup de couches et cela pèse moins. Globalement on est contents. On avait une grande crainte par rapport au contexte économique, à l’inflation, au tremblement de terre en Turquie. Pour nous, c’est une belle collecte. Les gens ont été au rendez-vous. On ne pensait pas qu’on allait avoir autant ». Quelques jours avant la collecte, Bruno Riche redoutait une baisse des dons. Le voilà rassuré quant à la générosité des Puydômois. Bruno Riche indique : « On a eu beaucoup de pâtes, de riz et de conserves. C’est tout à fait ce qu’il nous faut. On n’a pas encore fini de faire le tri des 133 tonnes mais on s’aperçoit qu’on a ce qu’on attendait ».
Des bénévoles présents
Il se félicite aussi de la mobilisation des bénévoles : « On était 1 430 bénévoles sur tout le département, ce qui est très bien. On en avait 960 en dehors de l’agglomération de Clermont-Ferrand ». Cette collecte va permettre aux Restos du Cœur d’entamer la campagne d’été avec sérénité, d’autant que les bénévoles constatent une progression de la précarité. Bruno Riche explique : « L’année dernière, on a distribué 1,6 million de repas dans le Puy-de-Dôme. On a commencé à sentir une forte augmentation pour la période d’été. Là, cette année, on est à 23 % de familles en plus et 22 % de personnes servies en plus ». Il décrit le profil-type des bénéficiaires de son association : « Maintenant, on trouve beaucoup de familles monoparentales. On trouve aussi des personnes avec des faibles revenus qui s’adressent à nous car on prend en compte les charges énergétiques dans les logements ».
La question du Bus du Coeur
Désormais, le président départemental des Restos du Cœur s’inquiète pour l’avenir du Bus du Cœur : « Il faut absolument que je rencontre les pouvoirs publics pour trouver une solution car on est à plus de 200 personnes servies chaque soir. On va terminer notre campagne d’hiver et je pense que l’année prochaine on ne pourra pas reprendre le bus. Avant la crise COVID, on servait 140 personnes chaque soir. On arrivait à leur faire passer un petit moment de convivialité dans le bus. Là, pour servir des repas chauds avec de la soupe, le système du bus n’est plus adapté pour 200 personnes. On souhaiterait avoir un local de distribution de repas ».
Bruno Riche tient à remercier les généreux donateurs, les bénévoles et les magasins qui ont accueilli la collecte. « Les Français peuvent aussi nous aider en donnant un peu de temps » conclut-il. La générosité ne s’arrête pas qu’à la collecte. Vous pouvez effectuer un don toute l’année.