Le joueur phare de l’ASM était l’invité d’un facebook live organisé lundi 30 avril par France 3 Auvergne. Pendant une demi-heure, il s’est prêté au jeu des questions réponses avec les internautes. Retour sur les meilleurs moments de cet échange, aussi drôle qu’émouvant.
19 ans de carrière et 417 matchs avec les Jaunards : la fidélité d’Aurélien Rougerie pour son club n’est plus à démontrer. Quelques jours avant son départ officiel à la retraite, le rugbyman a accepté de répondre aux questions des internautes de France 3 Auvergne.
Une retraite pas si tranquille
« Que comptez-vous faire après votre carrière de rugbyman ? ». C’est sans nul doute la question la plus posée par les internautes pendant ce facebook live. Beaucoup ont exprimé leur volonté de voir le joueur intégrer le staff clermontois. Un souhait confirmé par Aurélien Rougerie en personne : « Je vais intégrer le staff dès l’année prochaine avec un projet qui me tient à cœur depuis deux ans. Je vais développer une cellule de recrutement pour dénicher les nouveaux talents de l’ASM. Je vais commencer dès l’été prochain ».
En revanche, ceux qui espéraient le voir rester au bord du terrain en tenue d’entraîneur risquent d’être déçus : « Pour l’instant, j’ai besoin de couper avec la compétition, avec tous ces week-ends dans le bus pour aller batailler en Top 14 ou en Coupe d’Europe. J’ai cette sensation de lassitude, mais on verra pas la suite ».
Le rugbyman souhaite aussi miser sur l’entrepreneuriat et continuer à développer son complexe sportif, le HPark. Une énergie qui rassure les fans du joueur : même loin des terrains, Aurélien Rougerie n’est pas prêt de s’ennuyer !
Une fidélité hors-norme
Le joueur clermontois a choisi de consacrer toute sa carrière sportive à l’ASM. Un choix hors du commun, qui explique l’attachement des supporters jaunes et bleus pour le rugbyman. Beaucoup ont souhaité comprendre pourquoi Aurélien Rougerie avait fait preuve d’autant de fidélité. « Je suis resté au club car l’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs, les infrastructures étaient de très bon niveau donc je ne vois pas pourquoi je serais parti. J’ai trouvé un épanouissement personnel à la hauteur de ce que j’attendais avec des challenges sportifs à chaque fois. C’était top ! Avec le recul, je ne changerais rien, je ferais les mêmes choix ».
Il reconnaît malgré tout avoir eu des périodes de doutes: « J'ai été tenté de partir à deux reprises. La première fois, c’était en 2006 quand le club était au bord de la ProD2. Mais heureusement, le club s’est maintenu et j’ai pu rester chez moi. Et puis la seconde fois, c’était pour tenter une nouvelle expérience, voyant la fin arriver à 33 ans. J’ai voulu tenter une expérience culturelle différente en partant au Japon avec ma famille. Mais on a eu trop d’interrogation et quand on se pose autant de questions, c’est qu’il ne faut pas y aller ».
Retour sur des souvenirs difficiles
Au cours de cet échange avec les internautes, Aurélien Rougerie est notamment revenu sur des moments difficiles. Le premier : une grave blessure survenue en 2002 pendant un match amical contre les London Wasps. Pendant la rencontre, le joueur Phil Greening lui porte un violent coup de coude à la gorge : « Ce coup de coude m’a planté quatre mois à l’hôpital. J’ai vite compris qu’il y avait beaucoup d’affolement. L’enjeu n’était plus de savoir quand j’allais rejouer au rugby mais plutôt si j’allais pouvoir y rejouer. On parlait de septicémie, de sonde naso-gastrique…C’était vraiment une période compliquée ».
L’autre mauvais souvenir remonte à 2017 lorsque le journal L’Equipe écrit un article peu flatteur sur l’ASM. Des éléments de l’article font polémique : « Clermont fait-néant », « Rougerie, le roi de la loose ». Le quotidien ironise notamment sur une défaite du club face aux Anglais en finale de Coupe d’Europe. « J’ai très mal vécu ce moment, reconnaît le joueur. Aujourd’hui, je suis père de famille et quand mon fils de 11 ans revient de l’école en disant qu’il s’est fait insulter dans la cour à cause de son nom, c’est très déplacé. J’ai essayé de joindre la personne qui a écrit, avec courage et sans donner son nom, ce torchon. Mais je n’ai jamais eu de réponse… ».
Un dernier clin d’œil à Roselyne Bachelot
Un internaute malicieux a souhaité revenir sur une rencontre inopinée avec Roselyne Bachelot en 2014. Invitée sur Europe 1, l’ancienne ministre de la santé et du sport avait confié être tombée nez à nez avec Aurélien Rougerie en tenue d’Adam dans les vestiaires du stade de France. « C’était très joli » avait-elle commenté au micro de Cyril Hanouna.
C’est désormais au tour d’Aurélien de raconter sa version de l’histoire : « On était après un match de l’équipe de France, pendant le tournoi des Six Nations il me semble. Je partais à la douche et je devais traverser tout le vestiaire. Je n’ai pas pris ma serviette. Et au retour, la porte s’est ouverte et c’est Madame la ministre qui est entrée en premier. Elle a fait une tête un peu surprise ! Mais je ne me suis pas dégonflé et je lui ai fait la bise pour essayer de lui faire remonter un peu le regard (rires) ». Lorsque l’internaute lui demande s’il a prévu de l’inviter pour son dernier match : « C’est clair qu’elle serait venue si son emploi du temps lui permettait ! » s’amuse l’athlète.
Retrouvez ici l'intégralité du Facebook live entre Aurélien Rougerie et les internautes de France 3 Auvergne: