Après quatre semaines de promotion, les soldes viennent de se terminer. Comme partout en France, à Clermont-Ferrand le bilan est mitigé. Après cinq mois de fermeture en un an à cause de la crise sanitaire, les commerçants attendaient beaucoup de cette période.
Mardi 27 juillet, il suffit d’un rapide petit tour dans le centre-ville de Clermont-Ferrand pour dresser un bilan des soldes. Moins 70 %, moins 50% pour ce dernier jour de soldes, un magasin casse ses prix. Pourtant ses allées restent désespérément vides. Un coup dur pour ce vendeur qui attendait beaucoup de cette période de promotion. Pierre Robert, vendeur, indique : « On pensait vraiment que ça allait être un gros boom mais en fait ça a été moins le boom que l’on pensait. Il nous restait du stock. Pour nous, ce n’est pas comme dans les franchises où on renvoie le stock. On le garde et c’est de l’argent qui dort ». Les ventes de cette boutique ont même diminué de 20 % par rapport à la même période en 2019, avant la crise sanitaire.
Une pandémie qui change la donne
D'autres s'en sortent mieux. Dans une autre boutique, tout le stock a pu être écoulé même si ces derniers jours les clients se font plus rares. Nelly Fuziol, vendeuse, explique : « Depuis les annonces du président Macron, avec l’obligation du pass sanitaire, j’ai l’impression que les gens sont frileux pour venir. J’ai trouvé qu’il y a eu une baisse d’un seul coup. Après, il y a eu le temps de la semaine dernière qui n’a pas aidé ». La pandémie qui semble avoir bouleversé les habitudes. Une cliente souligne : « J’étais en télétravail donc je n’étais pas en ville. Je n’ai pas fait les soldes en ville mais sur Internet du moins ». Une autre indique : « Je pense que c’est plus par rapport à une prise de conscience de la surconsommation ».
Repenser le modèle des soldes ?
Une question se pose : le modèle des soldes doit-il être repensé ? Un gérant estime qu'il faut surtout mieux encadrer les périodes de remises. Mickaël Chaillaud, co-président de l’association de commerçants « Cœur de Ville », affirme : « Il faudrait éventuellement laisser la période des soldes à quatre semaines et laisser une période de promotions en avril et en octobre. On est entre deux eaux et cela serait peut-être bien d’autoriser une petite part de promotions, pour la relance ». Ces idées devraient être mises sur la table à l'automne lors des assises du commerce organisées par le gouvernement.