De passage à Clermont-Ferrand le 23 février prochain, Charlotte Arnal parcourt à pied, depuis 138 jours, les sentiers de France. Au départ de Montpellier, elle fait étape dans les plus grandes villes de France pour y militer en faveur de l’inscription du droit des animaux dans la Constitution.
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Sur les sentiers depuis le mois d’octobre, Charlotte Arnal sera de passage à Clermont-Ferrand le samedi 23 février. Pour défendre la cause des animaux et militer pour l’inscription de leurs droits dans la Constitution française, Charlotte Arnal s’est donné un an pour parcourir la France à pied de Montpellier jusqu’à Paris. Son périple passe par les grandes métropoles françaises, où elle va à la rencontre de militants, d’éleveurs, de vétérinaires ou encore d’acteurs politiques.
Une personnalité juridique pour les animaux
« L’objectif, c’est de faire exister le sujet, de le médiatiser et de sensibiliser le plus de monde possible à la constitutionnalisation du droit animal », affirme Charlotte Arnal. Elle milite pour la création d’une personnalité juridique de l’animal, au même titre que les biens, les personnes ou les sociétés :
« Dans le droit, l’animal domestique est vu par le prisme de celui qui le possède, l’animal sauvage, lui, n’a pas de statut. Techniquement, faire du mal à un animal sauvage n’est pas puni par la loi », regrette Charlotte Arnal.
"La corrida deviendrait anticonstitutionnelle"
Selon elle, l’inscription du droit animal dans la Constitution n’aurait, dans un premier temps, qu’une portée technique limitée et plutôt symbolique mais les effets à long terme pourraient être beaucoup plus marqués :
« Ca pourra permettre de créer d’autres lois, et ça serait un appui juridique pour les associations, ça aurait une influence certaine sur la libre-interprétation des juges. Par exemple, la corrida deviendrait anticonstitutionnelle. » Tous les animaux domestiques et sauvages, exception faite des invertébrés, pourraient être concernés par ces lois.
Faire partager son combat
Pour l’instant, l’objectif pour Charlotte Arnal est de rencontrer le plus de personnes possible, même si les conditions climatiques n’ont pour l’instant pas joué en sa faveur :
« J’invite les gens à marcher avec moi, mais il a plu 2 jours sur 3 depuis que je suis partie, alors la randonnée, ça n’a pas tenté grand monde. J’arrive quand même à rencontrer des gens, à leur parler de mon projet, puis ils en parlent autour d’eux et c’est très positif. Par exemple, une dame chez qui j’étais hébergée une nuit a fait travailler ses élèves de CM1 sur la question le lendemain, et ça commence par là. »Neuf mois de préparation
L’idée de cette marche lui est venue lors d’un stage de randonnée. Neuf mois de préparation ont été nécessaires à Charlotte pour planifier son voyage. Elle a quitté son entreprise, une agence de communication et développement durable, pour préparer son itinéraire, s’entraîner, se former au droit animalier et définir les points de chute de sa randonnée. «
J’ai auparavant été bénévole à la SPA de Nîmes. Cela m’a donné un sentiment d’impuissance et je voulais travailler cette problématique en amont », se souvient Charlotte Arnal, qui sera le 26 février au centre associatif Jean Richepin de Clermont-Ferrand, accompagnée par l’association L214, pour échanger sur la thématique du droit animal. Elle devrait arriver à Paris le 4 octobre prochain.