La photo a été prise dans le Territoire de Belfort. Deux chouettes hulottes ont été observées sur le secteur du Malsaucy près de Belfort. Un fait rare en plein jour, pour cet animal nocturne habituellement difficile à apercevoir.
À la croisée de deux chemins de randonnée. C'est à cet endroit du Malsaucy, que ces deux chouettes hulottes ou chat-huant ont été découvertes. Les deux individus ont été photographiés par un habitué du secteur, Dominique Delfino, animateur du Pays de Montbéliard pour la Ligue de protection des oiseaux (LPO).
Comme précisé sur le site de l'association LPO, "la période d'activité de la chouette hulotte débute généralement vingt minutes après le coucher du soleil". Ce qui rend cette trouvaille plus rare que prévu pour le photographe.
En général, elles sont assez discrètes le jour, ce sont des animaux nocturnes. Les chouettes hulottes sont généralement terrées dans un arbre creux ou agrippées à une branche, camouflées par le tronc.
Dominique Delfino, LPO Montbéliard
Un hululement connu de tous, mais elle reste rare à apercevoir
La chouette hulotte est un animal nocturne difficile à apercevoir dans son habitat naturel. Le détecter en plein jour reste très compliqué même pour les habitués.
Dominique Delfino est resté des heures durant pour pouvoir prendre cette photo, "j'ai attendu caché derrière mon affût. Je regarde souvent les arbres morts, comme on a une petite chance de les apercevoir. J'ai vu un individu au départ en me promenant, puis avec la patience, j'en ai vu un deuxième".
Le photographe a donc décidé de revenir durant plusieurs jours, pour que les conditions soient optimales. Le ciel bleu, les deux chouettes de sortie,... le 10 novembre, Dominique Delfino a réussi à prendre ce cliché qu'il a publié sur sa page facebook. "C'est assez rare pour le souligner, mais je ne sais pas si elles seront encore là prochainement. Avec le vent et la pluie, le vieil arbre où elles nichaient a pu tomber. Les animaux peuvent avoir changé de secteur".
Une espèce protégée en France
La chouette hulotte est une espèce longtemps considérée comme un oiseau de mauvaise augure. Persécuté par superstition, le rapace était souvent cloué vif sur les portes des granges pour éloigner le mauvais œil. Pour aider à préserver son habitat, il faut selon Dominique Delfino, "éviter d'abattre les vieux arbres dont les cavités constituent un habitat pour eux".
Depuis 2009, l'animal au vol silencieux est protégé en France, malgré que l'Union internationale pour la conservation de la nature définisse son statut de conservation de l'espèce à "préoccupation mineure". Il est toutefois interdit de la détruire, la mutiler, la capturer, l'enlever, de la perturber intentionnellement ou de la naturaliser. Détruire ou enlever ses œufs et son nid, dégrader son milieu, mais aussi la transporter, colporter, détenir, vendre ou l'acheter est aussi interdit.