Daim noir menacé d'abattage : branle-bas de combat pour sauver l'animal et le placer dans un refuge

Le daim noir de Saône-et-Loire sera-t-il abattu ? Les bénévoles cherchent une solution pour tenter de sauver l'animal. Sophie, adhérente à l’association de protection des animaux sauvages (ASPAS), a remué ciel et terre pour dénicher un refuge. La Fondation Brigitte Bardot et 30 millions d'amis se mobilisent également.

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Pour l'heure, le mystérieux daim noir déambule toujours dans son pré de Saône-et-Loire. Depuis fin octobre, l'animal a fait son apparition au milieu des vaches de cet éleveur de La Chapelle-du-Mont-de-France.

Le daim pourrait être abattu ?

S'il attire de la curiosité en raison de sa rareté, il pose aussi un problème épais : que faire de lui ? Même s'il semble aujourd'hui bien accepté des vaches, Alex Barraud, le propriétaire du troupeau craint qu'il ne cause de l'agitation une fois son troupeau rentré en stabulation.

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La direction départementale (DDT) du territoire aurait alors émis l'hypothèse que l'animal soit "abattu", "le daim étant une espèce chassable en France". Mais depuis la parution de notre article, la préfecture de Saône-et-Loire a précisé dans un communiqué ce 14 novembre : "À ce stade, aucune décision de prélèvement n’a été prise par le préfet de Saône-et-Loire. D’autres solutions sont à l’étude pour capturer l’animal et le confier à un foyer."

Une solution auprès d'un refuge ?

C'est sur les réseaux sociaux que Sophie a vu passer l'article de France 3 Bourgogne. Cette bénévole à lassociation de protection des animaux sauvages (ASPAS) a été alarmée par la situation du daim. "J'ai essayé de regarder, aucune maladie n’était évoquée, aucun motif au fait d’abattre l’animal", se souvient-elle. "S’il n’est pas malade et qu’il n’est pas hyper dangereux, il n’y a pas de raison."

Cette habitante des Côtes-d'Armor, à plusieurs centaines de kilomètres de la Saône-et-Loire, a alors tenté de trouver une solution à distance. "J'ai un petit réseau dans la protection animale et j’ai contacté différentes personnes pour voir si on pouvait agir là-dessus", confie la Costarmoricaine."J’avais un refuge à côté de là où j’habite, dans les Côtes-d’Armor, qui accueille des daims. Je l’ai contacté pour savoir s’il pouvait, mais malheureusement pour les mâles, c’est un peu compliqué. Mais il m’a indiqué un centre de formation qui travaille avec la Fondation Brigitte Bardot et qui accueille des cervidés. Je les ai contactés et ils sont d’accord pour le transport, la stérilisation et l’accueil."

La Fondation Brigitte Bardot n'a pas encore répondu à nos sollicitations. Dans l'attente, Sophie reste inquiète quant à la situation du cervidé : "la solution de facilité, c’est de tuer à chaque fois. La décision d’abattre un animal, cela va super vite, alors que pour les sauver c’est quand même beaucoup plus long. Quand quelque chose le dérange, l’humain a cette fâcheuse habitude de le tuer."

La Fondation 30 millions d'Amis entre dans la danse

Dans un communiqué, la Fondation 30 millions d'amis indique également se mobiliser en urgence pour empêcher toute solution létale. Elle propose d'anesthésier l'animal par fusil hypodermique et de placer le daim au sein d'un parc agréé. "Pour l'animal, il s'agirait d'une intervention en douceur", précise Aline Maatouk, spécialiste faune sauvage à la Fondation. Nous avons également proposé un placement adapté et règlementaire".

La balle est à présent dans le camp de la préfecture de Saône-et-Loire.

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