A Clermont Ferrand, Océane et Morgane, deux étudiantes de 18 et 19 ans, ont été agressées dans la nuit de samedi à dimanche 5 janvier. Elles ont été prises à partie par trois hommes. Quelques jours après le choc, elles témoignent.
A Clermont-Ferrand, dans la nuit de samedi à dimanche 5 janvier, il est 4h30, quand Océane et Morgane sortent de boîte de nuit. Comme l'ont rapporté nos confrères de La Montagne, elles n’ont que quelques mètres à parcourir pour rejoindre leur voiture, quand un véhicule, avec à son bord trois hommes, tout juste majeurs s’arrête à leur hauteur. Océane raconte : “Ils hurlaient, on ne les écoutait pas. Cela nous saoulait. Morgane sait que je ne supporte pas ces choses. Je ne supporte pas le manque de respect envers les femmes. Je me suis retenue à plusieurs reprises jusqu’à ce qu’ils nous disent : “Les petites coquines, montez dans la voiture. Vous voulez des câlins”. Franchement, c’était trop pour moi”.
Un déchaînement de violence
Les deux amies préfèrent ignorer les provocations, mais la voiture ralentit et les empêche de traverser. Morgane indique : “Ils ont continué à insulter Océane. Elle leur a demandé s’ils aimeraient que l’on parle comme cela à leur mère. Là, ils ont mis le frein à main. Le type sort, lui met une gifle très violente. Je n’ai jamais assisté à une scène aussi violente de toute ma vie”. Océane tente alors de riposter. Le passage à tabac débute. Morgane explique : “J’ai entendu sa tête taper à terre et je me suis dit que c’était foutu. Elle était allongée par terre et avait perdu connaissance. Je la tenais par les cheveux. Je me suis aussi pris un coup dans le nez et dans le dos. L’un d’eux lui donnait des coups de pied, un autre des coups de poing. Quand j’ai vraiment réalisé ce qu’il se passait, je me suis mise sur elle et je me suis pris des coups. J’ai essayé de la secouer. Elle ne respirait plus. Elle ne me répondait pas. Elle n’entendait rien.Dès que Morgane a repris connaissance et dit que ça allait, ils sont partis. Il y avait des gens autour de nous mais on a géré toutes seules. J'étais paniquée mais j'ai su rester lucide. J'ai pris la plaque de la voiture en photo. Je suis traumatisée par cette expérience".
Une étudiante sous le choc
Cinq jours après son agression, Océane est encore sous le choc. Elle ne sort plus la nuit, à moins d’être accompagnée d’un homme de son entourage. Océane confie : “Je n’arrive pas à me dire que cela s’est vraiment passé. J'ai perdu connaissance. J’étais en sang. Quand j’ai vu mon visage, je me suis dit que ce n’était pas possible. Comment est-ce que cela a pu m’arriver ?”.
Les deux jeunes femmes ont porté plainte. Une enquête a été ouverte et confiée à la police judiciaire de Clermont Ferrand.
Propos recueillis par Robin Dussenne / France 3 Auvergne