Un ancien gendarme membre de la sphère complotiste arrêté par la section de recherche de Clermont-Ferrand

Un ex-gendarme, membre de la sphère complotiste et recherché depuis 9 mois, notamment pour appel à la désobéissance de militaires, a été arrêté vendredi 13 juillet à Sorbiers (Loire), près de Saint-Etienne, indique l’AFP. Il a été arrêté par les forces de l’ordre de Clermont-Ferrand.

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"Christian, alias Stan Maillaud, a été interpellé sans résistance à 6H00 (NDLR : vendredi 13 juillet) à Sorbiers par la section de recherches de Clermont-Ferrand, appuyée par les gendarmes de la Loire chez qui il a été placé en garde à vue dans le cadre de l'exécution d'un mandat d'arrêt", a déclaré à l'AFP le procureur de la république de Cusset, Eric Neveu, confirmant une information de BFMTV. Cet ancien parachutiste et ancien gendarme était recherché depuis novembre. Il venait alors de sortir de prison après une condamnation dans une affaire de tentative d'enlèvement d'enfants prétendument victimes de pédophilie, précise-t-on de même source.           

Un appel au soulèvement

À l'issue d'une enquête préliminaire, une information judiciaire a été ouverte l'an dernier contre lui par un juge d'instruction de l'Allier pour "association de malfaiteurs, infraction à la législation sur les armes, faux et usage de faux, actes d'intimidation sur des élus et des personnes dépositaires de l'autorité publique et appel à la désobéissance de militaires".  Présenté comme "un des derniers leaders complotistes recherchés par la justice de la mouvance du Conseil national de transition de la France, présidé par Eric-Régis Fiorile", autre figure du mouvement, Christian Maillaud est accusé d'avoir participé à un appel à un soulèvement contre le gouvernement.

Un "Conseil National de Transition" dans l'Allier

Dénonçant des "imposteurs et traîtres à la nation" et des "réseaux pédo-criminels et sataniques", il lui est notamment reproché d'avoir adressé des courriers invitant élus, militaires ou magistrats à rejoindre le "Conseil national de transition" (CNT) basé dans l'Allier, sous peine "de passer devant un tribunal militaro-populaire", indique-t-on de source judiciaire. A la tête d'un petit groupe d'activistes adhérant à diverses théories complotistes et en charge de la police du "Conseil national de transition", le quinquagénaire a notamment été à l'initiative de la "Révolution des chocolats", qui projetait d'enrôler militaires et policiers après leur avoir offert des boîtes de chocolat.

Quatrième membre du CNT interpellé

Surnommé "Stan" ou le "Zorro blanc" par ses fidèles sur internet, Christian Maillaud y reprend dans des vidéos les théories de la mouvance complotiste QAnon, née aux Etats-Unis et qui gagne du terrain en France. Il est le 4ème responsable du Conseil national de transition, suspecté de complotisme, à avoir été interpellé. Trois autres membres du CNT ont été mis en examen et incarcérés depuis fin 2020, dont Eric-Régis Fiorile, interpellé en décembre dernier par la DGSI, puis écroué. Il a été remis en liberté sous contrôle judiciaire le 29 juillet, indique le parquet de Cusset.           

L'homme déjà condamné à 5 ans de prison

Deux autres dirigeants de l'organisation, originaires d'Auvergne, ont été mis en examen et placés en détention provisoire durant plusieurs mois avant d'être également remis en liberté sous contrôle judiciaire, précise-t-on de même source. L'une d'entre elle, Delphine Cosme, s'était auto-proclamée présidente du CNT. En 2018, alors en fuite avec sa compagne allemande, Christian Maillaud avait été condamné par le tribunal de Saintes (Charente-Maritime) à cinq ans de prison pour avoir aidé une femme qui projetait d'enlever ses enfants à leur père, qu'elle accusait de pédophilie. Arrêté au Venezuela fin 2019, il avait été rejugé pour ces faits en janvier 2020 et condamné à 4 ans ferme, après avoir déjà été condamné en 2009 pour avoir soustrait un enfant qu'il affirmait en danger. De son côté, Eric-Régis Fiorile devait être jugé en comparution immédiate fin décembre pour détention d'arme à Evry, mais le tribunal a préféré que l'enquête se poursuive avant de se prononcer.

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