Une caméra « camouflée » dans la salle de pause d’une usine Michelin à Clermont-Ferrand

Vendredi 7 juillet, des salariés de Michelin ont affirmé avoir découvert une caméra, « camouflée » dans un détecteur de fumée d’une salle de pause. La direction reconnaît l’existence de cette caméra mais assure qu’elle n’a jamais été active.

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Vendredi 7 juillet, des salariés du groupe Michelin ont indiqué avoir découvert « dans une salle de pause de l’atelier MMS » de l’usine de la Combaude à Clermont-Ferrand, qu'une caméra était « camouflée dans un faux détecteur de fumée », selon un communiqué de la CGT. Le syndicat reproche à la direction d’avoir dissimulé l’existence de cette caméra aux salariés : « Aucune signalisation n’indiquait la présence de cette caméra aux salariés utilisateurs de cette salle. Ni les représentants du personnel, ni la CNIL, n’avaient été informés et encore moins consultés. »

Des agissements "choquants"

Selon la CGT, la direction aurait reconnu l’existence de cette caméra l’après-midi même, lors d’une réunion, un dispositif installé en « mars-avril » dans le but de « surveiller un distributeur de friandises. » La CGT précise que lors de la réunion, la direction a également indiqué que cette caméra n’avait « jamais réellement » été en fonction. Malgré ces explications, les travailleurs de l’atelier se disent « révoltés par ces pratiques, et se demandent s’il n’y a pas d’autres caméras dissimulées. » La CGT affirme qu’il s’agit d’une pratique illégale et dénonce des agissements « choquants. »

"Aucune atteinte à la vie privée n’a été constatée"

En début d’année, Michelin indique avoir constaté « des actes de vandalisme, dégradations et vols répétés pendant plusieurs mois sur le site. Ces actes portaient entre autres sur des distributeurs situés en salle de pause. » Deux communications ont été faites via les managers, selon le groupe. « En avril 2023, les actes de vandalisme se sont intensifiés. Les distributeurs ont été vidés pendant une semaine. Démunie, en parallèle, la direction du site a procédé à l’installation d’une caméra à titre préventif car elle n’a pas été branchée. Cette caméra n’a jamais fonctionné, aucune atteinte à la vie privée n’a été constatée », assure Michelin. La direction du site aurait eu pour objectif de l’activer si les dégradations se poursuivaient, « en concertation avec les instances représentatives ». Mais « comme les actes de vandalisme ont cessé, elle n’a pas été activée. Elle aurait dû être démontée depuis plusieurs semaines », reconnaît Michelin. La direction du site s’excuse auprès des salariés et assure que « lors du démontage, des tiers étaient présents pour constater que la caméra n’était pas branchée. La direction comprend l’émoi suscité et reconnaît qu’elle aurait dû prévenir les salariés et les instances représentatives avant l’installation ». Une enquête interne sera menée. La direction affirme qu’il n’existe aucune autre caméra inconnue sur le site.

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