Une maison d’édition de Clermont-Ferrand sauvée grâce aux réseaux sociaux

Elle était menacée de fermeture et est passée tout près de la faillite : "La poule qui pond", une maison d'édition jeunesse indépendante de Clermont-Ferrand, a été sauvée grâce à une vidéo sur les réseaux sociaux.

Dans les étagères de « La poule qui pond », maison d’édition de Clermont-Ferrand, les livres font le bonheur des enfants « On a des albums pour les tout-petits, les 0-3 ans. Ça marche très bien. On a des albums hors-catégorie, des livres pop-up, on essaye de toucher un peu à tout", explique Valentin Mathé, fondateur des éditions "La poule qui pond". Cet été, les livres ont pourtant bien failli disparaître des rayons de cette maison d’édition. La hausse du prix du papier, le coût des transports et un prêt à rembourser à l’Etat ont plombé l’intégralité des finances. La faillite était proche. « On s’est retrouvés à -27 000 euros, avec 30 000€ d’autorisation de découvert. A -30 000, c’est le dépôt de bilan ».

Un appel à l'aide

Pour s’en sortir, une bouteille à la mer, un appel à l’aide sur les réseaux sociaux, sous forme de vidéo.

En 2 mois, la vidéo est partagée près de 300 000 fois. Les packs proposées pour écouler le stock, de 35 à 75 euros se vendent comme des petits pains : 2400 commandes ont été envoyées, la maison d’édition est d’ores et déjà sauvée. « L’argent, je savais où il était, dans les 100 000 exemplaires que j’avais en stock. J’avais des fonds, sous forme de livres que j’avais imprimés. C’était de l’argent immobilisé », indique Valentin Mathé.

durée de la vidéo : 00h01mn53s
Elle était menacée de fermeture et est passée tout près de la faillite : "La poule qui pond", une maison d'édition jeunesse indépendante du Puy-de-Dôme, a été sauvée grâce à une vidéo sur les réseaux sociaux. ©France Televisions
 

La démarche est donc économique mais aussi écologique. Elle permet de ne plus détruire ces anciens livres retirés des librairies. Grâce à la vente en ligne, « La poule qui pond » connaît un second souffle : la réinvention d’un modèle amené à durer, espère Eloïse Garrido, salariée des éditions "La poule qui pond" : « Il faut que la situation devienne plus stable. On vient de sortir la tête de l’eau mais il ne faut pas que ce soit un pansement. » Prochaine étape, développer les abonnements en ligne, en plus des packs. L’argent des ventes permet d’éditer une vingtaine de nouveaux livres par an.

-Propos recueillis par Yoann Dorion pour France 3 Auvergne

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