Pour désengorger les centres de vaccination, le Service départemental d’incendie et de secours du Puy-de-Dôme devait commencer le 19 janvier à vacciner ses personnels prioritaires. Mais le Département a décidé de reporter ce calendrier au 25 janvier, déclenchant la grogne des syndicats.
Les représentants syndicaux du SDIS 63 (Service départemental d’incendie et de secours du Puy-de-Dôme) sont unis comme un seul homme. Ils dénoncent la remise en cause par leur tutelle du calendrier vaccinal prévu en interne. Le SDIS 63 gère les 4 243 hommes et femmes, sapeurs-pompiers volontaires ou professionnels, qui assurent la sécurité des personnes et des biens 24h/24 et 7j/7 dans le département du Puy-de-Dôme. Stéphane Cubizolles, représentant des personnels d'encadrement du SDIS, affirme : « Aujourd’hui on a un report de ce calendrier vaccinal sans aucune explication, alors que tout était prêt du point de vue logistique et ressources humaines, avec le personnel de santé. Les rendez-vous avaient été pris, y compris avec l’ensemble des personnels qui viennent de très loin ».
Des conditions insuffisantes
Sur 600 personnels éligibles à la vaccination, la moitié s’était déjà inscrite. Pour le président du Conseil départemental, les moyens n’étaient pas réunis pour démarrer la campagne à cette date. Il dénonce l’initiative du directeur du SDIS 63. Jean-Yves Gouttebel indique : « Le SDIS est sous l’autorité du préfet et de moi-même. Il faut que le directeur du SDIS, qui a des galons de militaire, fasse preuve d’autant de rigueur que les militaires. La date du 19 janvier comme annoncée, ne permettait pas de réunir les conditions matérielles et humaines, pour les professionnels de médecine. Nous avons donc décidé, et c’est ainsi, que ce sera le 25. Ca devait être le 27 mais j’ai proposé qu’on le mette le 25. Il ne s’agit pas de retard car la date du 19 n’avait aucun sens ».
Pour nous ça pourrait même à s’apparenter à une mise en danger de la vie d’autrui
Stéphane Berard, du Syndicat national des sapeurs-pompiers (SNSPP 63), lui répond : « On demande au président du Conseil départemental, monsieur Gouttebel, de revenir en arrière et d’annuler tout simplement cette décision. Pour nous ça pourrait même à s’apparenter à une mise en danger de la vie d’autrui et on envisage même un recours ». Cette décision du report du calendrier vaccinal est qualifiée d’ « irresponsable » dans un contexte d’urgence sanitaire où les pompiers sont en première ligne.