Vandalisme des containers Emmaüs dans le Puy-de-Dôme : les dégradations ont débuté bien avant les accusations visant l’Abbé Pierre

Depuis plusieurs années, les containers de collecte de l’association Emmaüs sont la cible de dégradations. Incendiés, cassés, les vêtements dérobés, rien ne leur est épargné. Pour l’association, ce vandalisme a débuté des années avant les accusation d’agressions qui visent l’Abbé Pierre.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

L’association Emmaüs tire la sonnette d’alarme. Depuis quelques années, les actes de vandalisme sur les points de collecte se multiplient. Les bornes sont fracturées, dégradées, les vêtements volés ou abandonnés dans la rue. Une situation qui alarme René Araya, directeur d’Emmaüs à Puy-Guillaume (Puy-de-Dôme) : "On constate qu’une partie des bornes sont régulièrement détruites. Soit elles sont ouvertes, soit incendiées, les serrures cassées… Il y a toutes sortes de vandalisme."

Plusieurs dégradations chaque semaine

Les coupables suivent, selon lui, toujours le même schéma : "Ils prennent ce qui leur convient, le reste, ils l’éparpillent autour des containers. Le textile se mouille, s’abîme et on ne peut plus rien en faire." Des dons sont donc perdus, dénonce-t-il. Et ces actes de dégradation sont de plus en plus fréquents : "Toutes les semaines, il y a deux ou trois bornes cassées ou vandalisées", partout dans le Puy-de-Dôme, "mais surtout au centre de Clermont-Ferrand", ajoute René Araya.

Des vols réguliers depuis 3 ans

Il constate des faits récurrents depuis environ 3 ans, avec une montée en puissance. "C’est devenu de plus en plus fréquent. Avant c’était de temps en temps, maintenant c’est toutes les semaines." Il ne fait pas de lien avec les accusations d’agressions à l’encontre de l’Abbé Pierre : "Pourquoi font-ils ça ? Je ne sais pas. Qui ? Je ne sais pas non plus."

Aider ceux qui en ont besoin

Il explique avoir déposé plainte à plusieurs reprises, sans que les coupables aient pu être identifiés. "On est une association qui vient en aide aux gens dans le besoin. Par exemple, à une époque, on donnait 2 tonnes de vêtements par semaine à une association de gens du voyage. Si des gens viennent nous trouver et sont dans le besoin, on a un système d’aide. Je ne pense pas que ce soit ce genre de personnes qui fouillent les containers. C’est peut-être pour du commerce."

Une activité en péril

Cela représente un coût certain pour l’association : "Il faut savoir que c’est nous qui achetons les containers, c’est nous qui les installons, c’est nous qui les réparons… On fait tout. On n’est pas subventionnés. On vit de nos activités, dont la collecte textile, développée depuis 15 ans." Il estime qu’elle représente environ un tiers des financements de l’association. Dans d’autres régions, les mêmes types de dégradations sont constatées.

Protéger les containers

"On est collecteurs. On n’est pas des gardiens, ni des gendarmes. On ne peut pas mettre quelqu’un a côté des containers pour les surveiller", déplore-t-il. Pour l’heure, Emmaüs continue la collecte de textile, en assurant tant bien que mal la réparation et l’entretien des containers vandalisés. René Araya affirme également avoir signalé le vandalisme au préfet et aux maires des communes concernées.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité