Durant trois mois, l'Association Protectrice des Animaux du Puy-de-Dôme organise une campagne d'envergure pour stériliser les chats errants dans le département. Objectif : limiter les populations et éviter une arrivée massive de chats au refuge.
Du 1er février au 28 avril, l'APA du Puy-de-Dôme prend en charge la stérilisation des chats errants sur le département. Une campagne financée sur ses fonds propres, et qui s'adresse aux élus des communes ou aux particuliers. L'association espère ainsi stériliser 600 animaux en l'espace de 3 mois.
Pourquoi cette opération ?
"En avril 2015, nous avions mené une précédente campagne qui avait porté ses fruits puisque 180 chats ont été stérilisés en un mois", explique Marylène Jaby, directrice de l'APA 63. L'opération n'avait pas été reconduite l'année suivante. Résultat : "L'été 2016 a été catastrophique. Nous avons eu 200 chats de plus qui sont rentrés au refuge", poursuit-elle.Comment ça se passe ?
Pour ce nouveau programme de stérilisation, l'association a recruté une vétérinaire et une assistante. Les animaux peuvent être amenés au refuge basé à Gerzat, du lundi au vendredi, la structure met également à disposition des cages de capture. "Les chats sont anesthésiés, on leur fait le test du 'sida du chat' pour ne pas relâcher des animaux porteurs de maladie, ils sont stérilisés et tatoués", détaille Marylène Jaby. Les animaux sont ensuite récupérés, puis libérés sur leur territoire d'origine.Quel est l'enjeu ?
Depuis le 1er janvier 2015, la stérilisation et l'identification des chats errants est obligatoire. Et les communes ne peuvent refuser l'aide des associations. La prolifération des chats errants entraîne des nuisances sonores - bagarres, miaulements - et olfactives. Mais ces animaux sont aussi utiles car ils permettent de contenir les populations de rats ou de souris."Ce qui est regrettable, c'est qu'on nous appelle souvent trop tard, quand il y a 20 ou 30 chats et que les administrés se plaignent. Ce sont des animaux qui n'ont généralement jamais connu la main de l'homme et qui ne sont pas adoptables ou très rarement", observe la directrice du refuge.
