Entre Clermont-Ferrand et Riom, un important accident a mobilisé des centaines de secours ce mercredi 14 juin. Heureusement, il s’agissait d’un accident de bus fictif, un exercice impliquant pompiers, gendarmes et même enfants. Objectif : coller au plus près de la réalité afin d’être efficace en cas de crise majeure.
Si vous êtes passé près du péage de Riom, près de Clermont-Ferrand, ce mercredi 15 juin, vous avez peut-être aperçu une impressionnante scène d’accident entre un bus et une voiture. Pas de panique, il ne s’agissait là que d’une simulation. Le scénario : trois jeunes sous l’emprise de la cocaïne ont provoqué un accident. Un véhicule, avec à son bord une famille, vient d’être projeté sous ce bus. À l’intérieur de celui-ci, des enfants. Il y a de nombreuses victimes… Il faut faire vite. C'est la scène imaginée par le SAMU pour cet exercice plus vrai que nature.
Être au plus proche du réel
Un exercice pour tester la réactivité et la capacité des équipes de secours à travailler ensemble. Le lieutenant-colonel Sylvain Crouseaud explique : "C'est un exercice de grande ampleur. On a 41 victimes. On monopolise 9 équipes du SAMU, énormément de moyens pompiers, et la gendarmerie. La spécificité, c'est que nos victimes sont de vraies victimes. Ce sont des étudiants en médecine".
D’ordinaire, dans ce type de scénario, l’état de santé des victimes n’évolue pas, mais ce matin, les organisateurs ont voulu coller au plus près de la réalité, comme l'explique Pierre-Alexandre Garrel, infirmier urgentiste auprès du SAMU 63 : "On peut avoir une personne qui aura une fracture, qui peut devenir hémorragique et qui peut entraîner ensuite la mort. Donc, il va falloir des gestes adaptés. Il va falloir une anticipation des moyens et cette surveillance qui va avec”.
Evacuer les victimes
Parce qu’il serait aussi en première ligne, l’hélicoptère de la sécurité civile, le Dragon 63 participe à l’évacuation des victimes. Non loin de là, c'est dans le poste de commandement des opérations de secours que sont prises toutes les décisions. Le lieutenant-colonel Sylvain Crouseaud raconte : "Ici, on va décider des moyens à engager par rapport au nombre de victimes, par exemple. On va décider, en collaboration avec le SAMU, si l'on participe à l'évacuation des victimes".
L’exercice se poursuit jusqu’au service des urgences pédiatrique du CHU Estaing. Pendant plus de 4 heures, près de 300 participants ont joué ce scénario redouté par tous.
- Propos recueillis par Camille Da Silva, France 3 Auvergne
