Jeudi 17 décembre, deux véhicules ont été interceptés dans le Puy-de-Dôme après des excès de vitesse importants. Pour les gendarmes, le cumul vitesse, alcool et stupéfiants constitue un risque majeur, surtout en période de fêtes de fin d’année.
Jeudi 17 décembre, sur l’autoroute A71, les gendarmes de l’EDSR (Escadron départemental de sécurité routière) du Puy-de-Dôme, ont contrôlé deux véhicules à très vive allure. A 19h00, à Jozerand, ils ont contrôlé un Mercedes Vito à la vitesse de 208 km/h (retenue 197) au lieu de 130 autorisée). Le conducteur est un homme de 27 ans demeurant dans la Loire. Son permis a été retenu immédiatement. A 21h00, touours à Jozerand, les gendarmes ont contrôlé une Seat Leon à la vitesse de 203 km/h (retenue 192) au lieu de 130 autorisée). Le conducteur est un homme âgé de 25 ans, en provenance de la Suisse et à destination du Portugal. Son permis a été retenu immédiatement. Étant étranger, il a fait l'objet d'une consignation à paiement immédiat de 750 €.
Le capitaine Vincent Wachala, commandant de l’EDSR 63, souligne : « Il y a eu une vitesse de 208 et de 203 km/h relevées sur l’A 71, dans la descente des Volcans, la semaine dernière dans le cadre d’un contrôle d’une mesure de confinement, en soirée. Depuis plusieurs semaines, on a constaté un certain relâchement. Il y a un effet COVID dans le sens où les gens se disent « foutu pour foutu, autant y aller à fond ». On a aussi de grands excès de vitesse liés à la consommation d’alcool ou de stupéfiants, voire les 3 cumulés. Ce sont généralement plus des hommes qui commettent cela. Certains ne présentaient pas non plus parfois l’attestation dérogatoire pendant le confinement ».
Un phénomène inquiétant
Il ajoute : « C’est un phénomène inquiétant car on avait réussi à inverser la tendance. Mais ce n’est pas non plus la norme, la plupart des automobilistes sont en règle sur la route ». Pour le mois de décembre, du 1er au 21, par rapport à 2019, les gendarmes ont constaté 39% d’augmentation d’infractions liées à une vitesse de plus de 40 km/h, et une hausse de 8% pour les infractions liées à une vitesse de plus de 50 km/h.
Un relâchement constaté
Le capitaine Vincent Wachala, commandant de l’EDSR 63 a constaté un véritable relâchement sur la route et a identifié un profil de contrevenant : « Il y a le phénomène du cumulard qui ne sait plus s’arrêter. Il ne se fixe plus de limites. Il boit, il roule et ne s’occupe pas de ce qu’il se passe sur la route. C’est ce qui est le plus dangereux en termes de sécurité routière. Il peut provoquer des sorties de chaussée, ou des collisions avec d’autres usagers de la route, avec des risques d’accidents corporels mortels ». Des sanctions sont à la clef si on ne respecte pas le code de la route.
Des contrevenants qui refusent d'obtempérer
« Nous retirons au bas mot le permis de conduire mais on peut aussi immobiliser le véhicule dans les cas les plus difficiles. Les contrevenants, s’ils s’arrêtent, c’est bon signe et cela montre qu’ils vont accepter la sanction. Ordinairement on a affaire à des publics qui savent qu’ils commettent une infraction. En revanche, on a une tendance au refus d’obtempérer. On constate cela chez les plus jeunes usagers. Ils mettent en danger les autres en prenant la fuite. On propose une riposte graduée avec des moyens d’intervention qui vont du coup de sifflet simple à la prise d’immatriculation, avec le traitement différé de l’infraction. On a aussi des moyens plus sévères avec l’usage de la herse pour faire crever les pneus. On peut aller jusqu’à ouvrir le feu mais on agit avec discernement » rappelle le capitaine Vincent Wachala. Des contrôles seront renforcés pendant la quinzaine des fêtes de fin d’année.
Des contrôles renforcés
Le gendarme souligne : « On a commencé depuis jeudi dernier à mettre un dispositif de grands départs en vacances. Ca correspond aussi à la levée du confinement. Il y a des mouvements habituels de circulation pour les fêtes de fin d’année. A propos des conduites addictives, pour la quinzaine, nous serons sans pitié ». Il conclut : « Il faut penser à ses proches plutôt qu’à ses envies subites sur la route ». La plus grande prudence sur les routes est donc recommandée, surtout lors du réveillon du 24 décembre, le seul soir où le couvre-feu ne sera pas en vigueur.