Les huit joueurs du XV de France, dont le Clermontois Lamérat, exclus après leur virée nocturne à Edimbourg peuvent de nouveau postuler, a déclaré jeudi 15 mars le sélectionneur Jacques Brunel en s'appuyant sur l'exemple du joueur de l'ASM Arthur Iturria, rappelé lundi en équipe de France.
"Sur la tournée prochaine" en juin en Nouvelle-Zélande, "ils sont susceptibles de venir", a déclaré le sélectionneur du XV de France Jacques Brunel à Marcoussis après avoir annoncé sa composition pour le dernier match du Tournoi des six nations, samedi, au pays de Galles."La sanction est terminée pour tout le monde, c'est fini", a ajouté Brunel, qui rappellera ces joueurs "s'ils sont meilleurs ou s'ils sont au même niveau que ceux qui ont pris leur place".
"Certains m'ont dit que c'était des bannis, ils ne sont pas bannis. Ils ont été sanctionnés pour une situation et voilà, c'est le signal pour dire que c'est fini, c'est terminé", a encore déclaré Brunel.
Iturria, rappelé lundi pour prendre la place de Taofifenua, blessé lors du match gagné samedi contre l'Angleterre (22-16), est le premier des huit joueurs (avec Teddy Thomas, Anthony Belleau, Sekou Macalou, Félix Lambey, Jonathan Danty, Louis Picamoles et Rémi Lamerat) exclus à revenir à Marcoussis. Il ne figure pas sur la feuille du match contre les Gallois mais effectuera le déplacement à Cardiff.
La révélation de leur soirée arrosée malgré la défaite contre l'Ecosse (32-26) mi-février, dans des circonstances qui n'ont toujours pas été éclaircies, avait amené la Fédération française de rugby (FFR) à diligenter une enquête interne.
Cette enquête, confiée à une "commission ad hoc", doit "rendre un rapport qui permettra le cas échéant, sur des faits établis, de saisir les organes compétents de la FFR à des fins de sanctions personnalisées", avait annoncé la FFR.
Cinq des huits joueurs (Belleau, Danty, Lambey, Picamoles, Lamerat) avaient été extraits de l'avion qui ramenaient les Bleus d'Edimbourg à Paris, au lendemain du match, pour être entendus par la police écossaise comme témoins potentiels à la suite d'informations sur une agression sexuelle.
La police avait conclu après investigation "qu'aucun crime" n'avait "été commis" et qu'elle n'avait pas eu vent d'une éventuelle bagarre, comme évoqué par certains médias.
Relancée plusieurs fois par l'AFP, la FFR n'a toujours pas indiqué quand elle rendrait les conclusions de son enquête.