Climat : pourquoi l’Auvergnate Fanny Agostini appelle à soutenir le recours en justice contre l’Etat français

Dans une vidéo qui rassemble plusieurs artistes et personnalités, comme Juliette Binoche, Marion Cotillard ou Elie Semoun, l’Auvergnate Fanny Agostini appelle les citoyens à soutenir la démarche engagée par 4 ONG contre l’Etat français pour son inaction face au réchauffement climatique.

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« On a bien réfléchi ces derniers temps et on va attaquer tout simplement l’Etat français en justice ». Ainsi commence la vidéo dans laquelle plusieurs personnalités, artistes et youtubeurs se succèdent pour appeler les citoyens à soutenir la démarche engagée par 4 ONG contre l’Etat français.
Aux côtés de Juliette Binoche, Elie Semoun, Guillaume Meurice ou Marion Cotillard, Fanny Agostini relaie le cri d’alarme qui accompagne ce constat : celui d’une inaction des dirigeants face au réchauffement climatique. « Pour l’instant, nos présidents parlent beaucoup mais ils ne font pas grand-chose », « l’Etat a la responsabilité de nous protéger », soulignent les uns et les autres, avant d'inciter les internautes à inscrire leurs noms "pour forcer nos dirigeants à agir" sur le site laffairedusiecle.net.
 
 

Un sentiment de révolte et d'incompréhension


« Ma motivation, c’est la même que les autres, une révolte de plus en plus puissante sur le fait qu’il y a urgence et que strictement rien n’est fait. Les scientifiques du monde entier sont formels. Il s’agit de la préservation de l’espèce humaine », réagit Fanny Agostini, présentatrice de l’émission Thalassa sur France 3 et native de La Bourboule, dans le Puy-de-Dôme.

Lundi 18 décembre, Greenpeace, Oxfam, la Fondation pour la Nature et l’Homme et l’association Notre Affaire à Tous ont adressé une requête préalable au gouvernement. Selon la procédure, ce dernier a 2 mois pour répondre. Les ONG prévoient dans un second temps, en mars problablement, d’introduire un recours juridique devant le tribunal administratif de Paris, détaille l’AFP. Une première à l'échelle française.
 

Une tentative nouvelle suffisamment forte pour faire bouger les lignes


« La force du nombre fera peut-être bouger les choses une bonne fois pour toutes » espère Fanny Agostini. « Je m’interroge sur le fait qu’on soit aujourd’hui noyé sous les rapports scientifiques et dans l’incapacité de reconnaître qu’on est sur une ligne de crête. Tous les jours, des espèces disparaissent. Et je parle d’espèces communes, dans un environnement de proximité », poursuit la jeune femme qui veut croire dans le succès de cette "tentative nouvelle".

Les ONG plaignantes se fondent sur la Constitution et la Convention européenne des droits de l’Homme, qui garantissent la protection des citoyens. Elles dénoncent également « une violation de plusieurs engagements climatiques (…) au titre du droit international », explique encore l’AFP, alors que les recours en justice se multiplient dans le monde. Souvent cités en exemple, les Pays-Bas, où l’Etat s’est vu ordonner de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 25 % d’ici à 2020.
 

Je crois à la force des territoires


Cette offensive judiciaire intervient alors que le mouvement des gilets jaunes, en France, a obtenu l’abandon de la hausse de la taxe carbone en 2019. Là-dessus, Fanny Agostini répond sereinement : « Il ne doit pas y avoir de confrontation ou de découplage des préoccupations » estime l’Auvergnate. « L’un des slogans des différentes Marches pour le climat, c’est la fin du mois et la fin du monde, c’est pour nous le même combat », observe-t-elle. « On ne peut pas agir sur les questions environnementales si on vit mal et dans la pauvreté. Il ne faut pas taxer ceux qui n’arrivent pas à se nourrir, se loger, etc. Ce n’est pas à ces personnes-là de faire les efforts nécessaires », argumente la jeune femme, par ailleurs conseillère municipale à La Bourboule.

La présentatrice de Thalassa revient d’ailleurs régulièrement dans sa région natale. Et d'annoncer un documentaire « intégralement auvergnat », qui sera diffusé en février prochain sur France 3. Sans trop pouvoir en dévoiler le contenu, Fanny Agostini esquisse comme un début de réponse aux problèmes d'aujourd'hui : il s’intéresse aux acteurs d’un territoire, à « cette chaîne humaine qui est en train de se mettre en place ». « Je crois à la force des territoires pour donner le bon cap et trouver les ressources nécessaires pour se réinventer », conclut la jeune femme.
 
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