Construction d'une passe à poisson sur l'Allier à Beauregard-l'Évêque (63)

L'Allier est une rivière à saumons. Elle est aussi fréquentée par d'autres migrateurs comme les anguilles, les lamproies. mais ces poissons rencontrent parfois de nombreuses difficultés à remonter le cours d'eau à cause d'obstacles naturels ou créés par l'activité humaine. l'Etat est en train de créer une passe à poissons à Beauregard-l'Évêque pour surpprimer l'un de obstacles sur la rivière. ©France 3 Auvergne

L'Allier est une rivière fréquentée par bon nombre de poissons. Parfois, ces derniers remontent difficilement le cours d'eau à cause d'obstacles naturels ou créés par l'activité humaine. L'État est en train de créer une passe à poissons à Beauregard-l'Évêque pour pallier le problème.

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Dans les années 1970 et 1980, une grande quantité de granulat a été extrait de l’Allier. Près de 50 ans plus tard, la couche de gravier a totalement disparu au niveau de la commune de Beauregard-l'Évêque, dans le Puy-de-Dôme. Aujourd'hui, la roche est à nu et s'érode rapidement.

Sur cent mètres de longueur, il ne reste qu'un amas chaotique de marne, avec un dénivelé de trois mètres. Une différence d’altitude qui peut paraître anodine pour l’humain, mais qui fait la différence pour les poissons.
 
« Quand ils se présentent en aval cet été, les poissons trouvaient des conditions d’écoulement très turbulentes avec des vitesses problématiques, » explique Bruno Voegtle, ingénieur spécialisé dans les milieux aquatiques. Celles-ci, trop élevées, empêchaient les poissons de remonter la rivière.



Une migration rendue difficile

Cet obstacle avait été repéré comme prioritaire. Il complique la vie des poissons migrateurs comme le saumon mais surtout des espèces moins sportives comme les anguilles, les ablettes, les gardons. Celles-ci n'ont pas la capacité de sauter les obstacles.

L’État a donc investi dans une passe à poissons, en travaux depuis septembre. Le coût de la construction avoisine les 400 000 euros.
 
« Le dispositif mis en place (…), ce sont des bassins successifs qui font environ 8 à 10 mètres de largeur et qui sont séparés entre eux de deux mètres, détaille Didier Borrel, directeur adjoint de la Direction départementale des territoires du Puy-de-Dôme. Ainsi les poissons vont pouvoir aller de bassin en bassin pour remonter les cent mètres de distance »
 
Un autre obstacle sera supprimé l’année prochaine. Il se situe plus en aval, sous l'autoroute A89. Ainsi, quatre kilomètres de rivières seront rendus totalement accessibles à toutes les espèces de poissons.
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